Redécouvrir la magie singulière des premières images lumineuses, se laisser toucher par la poésie d’un simple mouvement venu soudain animer un tableau : la grâce naïve d’une projection de lanterne et de ses mécanismes n’est pas sans rappeler celle du clavecin, dont les cordes pincées distillent un son émouvant aussi en ce qu’il rend perceptible sa propre — et fragile — mécanique. « L’art de toucher le clavecin », développé par les compositeurs français, a su exploiter à la perfection toutes les subtilités de l’instrument. Et les pièces de François Couperin, délicates et ciselées comme autant de miniatures d’époque, se prêtent idéalement à ce théâtre d’ombres colorées.
À la lumière de quelques bougies, sur un écran rond comme la lune suspendue au-dessus du clavecin, défilent des vignettes peintes à la main dans un dialogue libre et rêveur avec les pièces de François Couperin pour un concert optique, où l’on pourra entendre : Les Tours de passe-passe, L’Arlequine, Le Tic-toc-choc, Le Dodo ou l’Amour au berceau, Les Plaisirs de St-Germain-en-Laye, Les Ombres errantes…
La lanterne magique de Monsieur Couperin
Mise en scène, réalisation des plaques Louise MoatyAvec
Violaine Cochard clavecin
Louise Moaty projection
fabrication du décor et des mécanismes Patrick Naillet
conception musicale Bertrand Cuiller
Production
Théâtre de Cornouaille,
Scène Nationale de Quimper — Centre de Création Musicale
Avec l’aide des Ateliers du Théâtre de Caen
TNP
Du 9 au 21 décembre 2014
Petit théâtre – Salle Jean Bouise
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