Mélodrame « énaurme » et génial, mêlant sans vergogne les larmes du bonheur au rire tragique, prônant un alexandrin âpre, haletant, trivial et soudain flamboyant, Le Roi s’amuse (que Verdi pilla allègrement pour son propre Rigoletto) est aussi une incroyable machine de guerre esthétique, morale et politique écrite par un jeune homme de trente ans enragé contre la restauration bourgeoise d’alors qui s’affaire à étouffer dans l’oeuf les idéaux de la Révolution de Juillet – contre toute pensée unique politiquement correcte, dont notre époque contemporaine a également le secret… Le public de 1832 ne s’y est pas trompé qui cria au scandale, ni le gouvernement qui interdit la pièce au lendemain même de sa création. On peut les comprendre… Un roi qui ne pense qu’à « la chose » et commet sans vergogne l’adultère, le rapt et le viol sous les applaudissements cyniques des plus grands seigneurs de France ; un bouffon monstrueux et paradoxal qui en appelle à la dignité de la personne et à la justice universelle pour mieux se transformer en assassin, voire en régicide, et pire : en infanticide ; une jeune pucelle amoureuse de son violeur ; une pieuse dame de compagnie qui fait office de proxénète ; un père outragé mais tourné en ridicule ; une putain aussi dévergondée que son cœur est grand, un assassin loyal, etc., etc. Il y a effectivement. Extrait des notes d’intention de François Rancillac, d’après dossier de presse.
Mise en scène François Rancillac
Assistant à la mise en scène Yann de Graval
Assistante de production Agnès Caudan
Scénographie Raymond Sarti
Costumes Sabine Siegwalt
Perruques et maquillage Catherine Saint-Sever
Lumière Luc Jenny
Régie générale Thierry Lacroix
avec
Alain Carbonnel M. de Cossé
Agnès Caudan Mme de Cossé et Dame Bérarde
Linda Chaïb Blanche
Sébastien Coulombel M. de Montmorency
Vincent Dedienne M. de Brion
Yann de Graval M. de Saint-Vallier
Denis Lavant Triboulet
Charlotte Ligneau Mme de Coislin et Maguelonne
Florent Nicoud François 1er
Robert Parize Clément Marot
Baptiste Relat M. de Montchenu et Saltabadil
Pierre-Benoist Varoclier M. de Pardaillan
Construction du décor : La Manufacture (Saint-Symphorien) et les ateliers de La Comédie de SaintÉtienne
Production : Les Châteaux de la Drôme, Théâtre de l’Aquarium, La Comédie de Saint-Étienne-CDN, avec
le soutien du Jeune Théâtre National, de la Région Rhône-Alpes pour l’insertion des jeunes artistes du
spectacle vivant, du cinéma et de l’audiovisuel formés en Rhône-Alpes (comédiens issus de l’École de La
Comédie de Saint-Étienne et de l’Ensatt).
Durée: 2h
Les Fêtes nocturnes sont initiées par le Département de la Drôme et reçoivent le soutien de la Région Rhône-Alpes.
Création aux Fêtes nocturnes de Grignan (Drôme) le 30 juin 2010.
Reprise au Théâtre de l’Aquarium (Paris) du 12 novembre au 12 décembre 2010
du 10 novembre au 12 décembre 2010
à 20h30 du mardi au samedi (dimanche 16h)
relâche exceptionnelle le 16 novembre
durée 2h
20€ plein tarif
14€ moins de 30 ans, collectivités, groupes d’au moins 6 personnes
12€ adhérents Ticket-Théâtre(s), demandeurs d’emploi
10€ étudiants et scolaires
RESERVATIONS
par téléphone au 01 43 74 99 61 (service gratuit)
du mardi au samedi de 14h à 19h
ACCÈS au THEATRE DE L’AQUARIUM | La cartoucherie | route du champ de manœuvre | 75012 Paris
en métro station château de Vincennes (ligne 1) + navette gratuite Cartoucherie
ou bus n°112 (zone 3)
en voiture, sortie Porte de Vincennes, direction Parc Floral puis Cartoucherie
parking gratuit sur le site de La cartoucherie
Tournée (sous réserve de confirmation) en Suisse (Vevey, Berne) et en France (Mulhouse, Rueil-Malmaison,
Châteauroux, Meylan, Mâcon, Bourg-en-Bresse, Amiens) du 24 septembre au 7 novembre 2010.
Bonjour,
Quel désolation ce spectacle! nous sommes bien loin du théatre populaire des premières années de Grignan. De la vulgarité dans la mise en scène pour masquer un manque d’imaginations dans la mise en scène. Heureusement que l’acteur principal a du talent! Fred