Note d’intention: Grâce à ce texte, nous souhaitons pointer l’absurdité de notre monde contemporain dont le discours s’articule constamment autour de la communication mais où le réel échange n’existe souvent plus. Chaque individualité est enfermée dans ses raisonnements et ses questionnements, prisonnière de sa propre temporalité. Nous assistons dans cette pièce à une tentative de remplissage du vide et donc à une confrontation directe avec celui-ci. Comment combler le vide quand on ne sait pas quoi faire, ni ce que l’on doit faire ? Pourquoi vouloir le combler à tout prix ? Par peur du silence ? De la mort ? Pour pousser plus en avant cette problématique, nous avons choisi de travailler dans un décor épuré, où seule la lumière créée l’espace, laissant toute la place aux personnages et à la musique. Notre mise en scène s’appuie sur la langue même de Durif, et sur un travail approfondi des personnages (la Groulle, L’Effarée et le Tiers) grâce à un travail sur le corps du clown et son habit. En effet, cette langue pleine d’inventions ludiques, décalées, absurdes, aux expressions détournées appelle à la construction de personnages clownesques, qui n’en restent pas moins humains. Les passages musicaux, tout comme la présence du Tiers, agissent en contrepoint et soulignent la dimension lyrique et onirique du texte.
Ni Une Ni Deux
d’Eugène DURIF
Mise en scène
Anne Marion-Gallois
Création Lumière
Thierry Guisti
Avec
La Groulle – Amélie Prévot
L’Effarée – Marine Toulet
Le Tiers – François Perrin
Du 19 mars au 1er mai 2010, 20h45 les vendredis et samedis soirs
Théâtre Aire Falguière
55 rue de la Procession
PARIS XV°
Tél : 01 40 43 92 73
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