Des corps réduits à des bouches, des solitudes qui s’accrochent à la moindre possibilité d’exister dans une lutte contre la disparition, la dégradation, des vies en quête de consistance: dans ces figures cruelles de l’univers de Beckett, Stéphane Braunschweig a vu des images prémonitoires de notre condition d’aujourd’hui – de nos vies greffées à des machines à communiquer, de nos moi virtuels privés de corps… C’est ce qui lui a donné envie, dans le cadre d’une nouvelle production au Schauspielhaus de Düsseldorf, de se confronter à Oh les beaux jours : Winnie, “enterrée dans le mamelon”, dont bientôt on ne voit plus que le visage, mais qui continue à se raconter, à exposer son existence, dans une adresse de plus en plus énigmatique, n’est peut-être pas très loin de nos expériences à travers les écrans… Stéphane Braunschweig veut se mettre à l’écoute de l’étrangeté du texte, de son humour, de sa tendresse, de la palette infinie de nuances humaines dont Beckett fait cadeau à l’actrice. C’est Claudia Hübbecker qui viendra à la rencontre de Winnie et de son déchirant goût de la joie.
Oh les beaux jours
Samuel Beckett
mise en scène et scénographie
Stéphane Braunschweig
avec
Claudia Hübbecker et Rainer Galke
collaboration artistique Astrid Schenka
collaboration à la scénographie Alexandre de Dardel
costumes Thibault Vancraenenbroeck
lumières Marion Hewlett
production Schauspielhaus de Düsseldorf
du 10 Juin 2014
au 14 Juin 2014
du mercredi au samedi à 20h30, le mardi à 19h30
spectacle en allemand surtitré en français
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