Pour ceux qui s’inquiétaient du niveau d’exigence de la première édition du Festival d’Avignon version Olivier Py, ils doivent être rassurés à la lecture du programme. 25 artistes ne sont jamais venus au Festival et 11 ont moins de 35 ans. Cette ouverture se traduit par la présence pour la première fois en France de l’allemand Antu Romero Nunes (né d’un père portugais et d’une mère chilienne) qui présentera un Don Giovanni langoureux et sensuel à l’Opéra-théâtre (8/11 juillet), du chilien Marco Layera qui met en scène une pièce autour d’Allende aux Carmes (17/25 juillet) et du brésilien Antônio Araújo qui est déjà venu à Paris en 2011 et qui propose une adaptation d’un roman du journaliste Bernardo Carvalho à l’hôtel des monnaies (un nouveau lieu du Festival – 7/18 juillet). Le belge Fabrice Murgia, programmé par Olivier Py à l’Odéon et désormais habitué du Off, va créer Notre peur de n’être à la FabricA (21/27 juillet). Mais la jeunesse est présente surtout à travers une programmation jeune public qui prendra place pendant tout le Festival à la Chapelle des Pénitents Blancs et permettra à Matthieu Roy, découvert dans le Off en 2012 de présenter Même les chevaliers tombent dans l’oubli qui tourne actuellement en France.
Tous les continents sont représentés et c’était l’un des reproches récurrents adressé à l’ancienne équipe. Cette édition du Festival va permettre aux spectateurs de voyager avec une très forte présence grecque à travers les poètes Manolis Tsipos (Nature Morte dans une mise en scène de Michel Raskine avec les élèves de la Comédie de Saint-Etienne), Dimitris Dimitriadis (avec une mise en scène de Dimitris Karantzas) et Yannis Mavritsakis (Vitrioli dans la reprise d’une mise en scène d’Olivier Py). L’Afrique n’est pas en reste avec une création de la chorégraphe sud africaine Robin Orlyn (13/18 juillet au Gymanse Aubanel) et un cabaret Egyptien Haeeshek (14/18 juillet dans la Cour Minérale de l’Université). Le Japon est présent avec une version kabuki du Mahabharata par Satoshi Miyagi (Boulbon du 7 au 19 juillet) dans une version d’1h45 et avec une création de Claude Régy avec une troupe japonaise autour de la pièce Intérieur de Maurice Maeterlinck.
Côté danse, Thomas Lebun, l’israélien Arkadi Zaides, Lemi Ponifasio (bientôt au théâtre de la Ville) et Julie Nioche complètent le programme.
Thomas Jolly va achever son intégrale Henry VI (18 heures, les 21,24 et 26 juillet), et Ivo Van Hove, l’un des plus grands metteurs en scène européens va présenter The Fountainhead d’après Ayn Rand.
Et puis le Festival aura son lot de grands comédiens, à commencer par Xavier Gallais dans Le Prince de Hombourg (dans la Cour d’Honneur du 4 au 13 juillet), Robin Renucci sera Jean Vilar dans Mai,Juin, Juillet de Denis Guénoun (mise en scène Christian Schiaretti à l’Opéra-théâtre 14/19 juillet) et Guillaume Gallienne lira un texte de Lydie Dattas dans la Cour d’honneur le 26 juillet.
La nouvelle équipe fait des efforts sur la tarification avec un tarif pour les moins de 26 ans: 4 places pour 40 euros, un abonnement pour tous à partir de 5 spectacles avec des réductions, et des tarifs en baisse pour certaines places dans la Cour d’honneur (pour les strapontins). Avec pour ambition de renouveler le public. Verdict le 27 juillet !
Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
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