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A la périphérie : les rêves perdus des héros de Sadef Ecer

À la une, Agenda, Les critiques, Moyen, Suresnes, Théâtre

© Pierre Dolzani

L’auteure turque Sadef Ecer porte un regard très sensible sur l’immigration dans sa pièce A la périphérie créée à Suresnes par Thomas Bellorini, à travers le parcours d’un jeune couple de turcs qui croit trouver l’eldorado en France.

Un squat coloré avec des palettes en bois, rouges, bleues Nous sommes dans un bidonville sur la colline « des anges et des jeans » dans une ville de Turquie, à quelques encablures de la mer. La pièce se situe sur deux générations. Il y a Dilcha et Bilo, les parents qui ont quitté la campagne pour s’installer à la ville, et Tamar et Azad, leurs enfants qui eux rêvent de s’évader dans un pays de l’espace Schengen. Ils regardent toutes les semaines le show télévisé de la sultane des pauvres (incarné par Sadef Ecer), une star de la télé qui fait référence à Platon, une sorte de fée des temps modernes qui vit dans le clinquant et les paillettes. Ces enfants rêvent de l’Occident et de Paris. Ils sont naïfs.

Le texte de Sadef Ecer sonne juste. Elle sait de quoi elle parle, elle la déracinée qui écrit dans sa « langue d’accueil ». Elle ne juge pas. Elle raconte. Et c’est touchant. Thomas Bellorini a rassemblé autour de lui une belle troupe d’acteurs et de chanteurs. La musique est très présente dans le spectacle avec des voix envoûtantes notamment celle de Zsuzsanna Vàrkonyl qui interprète Kybélée, une magicienne guérisseuse, sorte de sorcière tzigane.

On suit avec plaisir ces petites séquences de vie. C’est bien rythmé et bien joué dans un décor qui délimite bien les espaces et dans une belle lumière de Jean Bellorini (le frère jumeau de Thomas, l’actuel directeur du Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis).

La fin de la pièce  n’est que désillusion. Lorsque Azad arrive en France, il découvre un autre périphérique, celui de Paris, pas très différent finalement du sien en Turquie. Il ne verra jamais la Tour Eiffel qui n’est pourtant qu’à trois stations de métro. Le rêve est proche et pourtant si loin, si inatteignable.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

A la Périphérie

Création

Texte Sedef Ecer

Mise en scène Thomas Bellorini

Avec Sedef Ecer, Anahita Gohari, Lou de Laâge, Adrien Noblet, Christian Pascale, Céline Ottria, Zsuzsanna Vàrkonyi

Lumières Jean Bellorini

Scénographie Thomas Bellorini, Victor Arancio

Costumes Jean-Philippe Thomann

Création son Nicolas Roy

Assistante à la mise en scène Mathilde Cazeneuve

Régie générale Victor Arancio

Coproduction : Théâtre de Suresnes Jean Vilar, la Cie Gabbiano – Avec le soutien de la Cie sur le Seuil, du Musée de l’Immigration et du 104.

Durée: 1h30

Théâtre de Suresnes Jean Vilar – Salle Aéroplane

Du lundi 3 au jeudi 27 mars

Les lundis, mardis, mercredis et jeudis à 21h

Durée 1h30 – À partir de 10 ans

5 mars 2014/par Stéphane Capron
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