Aussi sec que la terre andalouse, aussi épuré que la tragédie, le titre est à l’image de la pièce de Lorca. Il est aussi d’une simplicité enfantine. Dans la sèche campagne andalouse, ce sont les lois ancestrales, celles du droit coutumier, qui dictent les comportements. Avec l’espoir dérisoire d’échapper à la fatalité du cycle des vengeances, les femmes sont gardées à l’ombre des murs épais. Mais le désir est aussi violent et irrépressible que l’acharnement qu’on a mis à vouloir l’étouffer.
Lorca passe alors de l’épure au folklore pour réinventer la tragédie. Sur cette terre aride, où la semence est aussi précieuse à enfouir dans la terre que dans le ventre de la femme, quelques éléments ont un statut particulier : un cheval exténué, un couteau tranchant…
Entre symbolisme et surréalisme, tout près aussi des superstitions, les chants et la poésie qui scandent la pièce n’allègent pas le destin des personnages. C’est finalement la terre qui dicte sa loi, la dure terre andalouse qui s’abreuve du sang des hommes. La pièce est comme un hymne à cette terre et à la dignité extrême de son peuple.
Noces de sang de Federico Garcia Lorca
Traduction & Adaptation : Charlotte Escamez
Mise en scène : William Mesguich
Assistante à la mise en scène : Charlotte Escamez
Avec : William Mesguich, Sterenn Guirriec, Zazie Delem, Agathe Alexis et Philippe Maymat
Son : Franck Berthoux et Vincent Hulot
Lumière : Mathieu Courtaillier
Scénographie et accessoires : Anne Lezervant
Maquillages : Eva Bouillaut
PRODUCTION
Production déléguée : Théâtre de l’Etreinte
Coproduction : le Pôle Culturel d’Alfortville Compagnie associée en résidence
Coréalisation : Théâtre de l’Atalante
Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National et le soutien du Conseil Général du Val de Marne au titre de l’aide à la création théâtrale.
Du vendredi 29 novembre au lundi 30 décembre 2013
Les lundis, mercredis, jeudis et vendredis à 20h30
les dimanches à 19h.
Relâche les mardis ainsi que le samedi 7 décembre et le mercredi 25 décembre.
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