Écouter la correspondance de « Janké », comme l’appelaient ses élèves, c’est plonger dans l’intimité d’un grand penseur, traverser à ses côtés tout le 20ème siècle avec ses ombres et ses lumières en partageant sa belle amitié épistolaire avec Louis Beauduc.
Ils ont 20 ans en 1923, et sont tous deux élèves à Normale Sup, lorsque débute cet échange de lettres qui durera 60 ans. Toute une vie en lettres, depuis ses premiers élans philosophiques, jusqu’à la puissance de sa maturité, avec pour ultime preuve de sa liberté d’esprit le retournement qu’il opère à 77 ans.
Lui qui plaçait plus haut que tout la culture allemande, mais qui avait rompu avec l’Allemagne après la seconde guerre mondiale, concluant à l’impossibilité du pardon devant les crimes de la Shoah, inaugure une « ère nouvelle » en répondant à la lettre d’un jeune professeur allemand, Wiard Raveling, qu’il invitera chez lui à Paris.
« Seul compte l’exemple que le philosophe donne par sa vie et dans ses actes. »
Oui, Jankélévitch était bien ce grand philosophe, musicien, professeur de morale, recherchant toute sa vie « l’accord parfait » entre ses idées et ses actes. Plus que jamais, il nous aide à vivre. Il est urgent de continuer à l’écouter.
Note d’intention de Bruno Abraham-Kremer & Corine Juresco
La vie est une géniale improvisation
D’après Une vie en toutes lettres, correspondance entre Vladimir Jankélévitch et Louis Beauduc
Avec Bruno Abraham-Kremer
Adaptation libre et mise en scène Bruno Abraham-Kremer
Corine Juresco
Création sonore Medhi Ahoudig
Lumière Arno Veyrat
Régisseur général François Dareys
Production Théâtre des Mathurins
en accord avec le Théâtre de l’Invisible
Production déléguée Ask Us
Durée 1h20
Création au Festival de la Correspondance de Grignan, juillet 2012.
Plus d’informations sur www.theatredelinvisible.comLucernaire
Du 19 octobre au 11 décembre 2016 à 19h
Du mardi au samedi
A 15h le dimanche
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