Samedi soir dans un petit théâtre de la ville du Kef (à l’ouest du pays), des salafistes ont agressé des artistes. Les militants islamistes n’ont pas été inquiétés par la police alors que les artistes ont été interpellés et la police a demandé l’ouverture de poursuites contre eux pour atteinte à la pudeur, délit passible de six mois de prison. Le parquet tunisien est venu au secours des artistes et a ordonné lundi à la police d’enquêter sur l’attaque par des salafistes. « Le parquet a décidé de renvoyer les procès verbaux au commissariat pour que l’enquête se poursuive et que la police entende les artistes aussi en tant que victimes », a expliqué Me Ghazi Mrabet, l’avocat des artistes.
Cette affaire intervient juste après celle du rappeur tunisien Weld El 15, condamné pour une chanson insultant la police à deux ans de prison ferme, une peine réduite à six mois avec sursis en appel. Les militants des droits de l’Homme avaient dénoncé alors une atteinte à la liberté artistique et d’expression.
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