Une jeune fille, Viv, a décidé de s’isoler loin de la société en se réfugiant dans un immeuble abandonné. Seule dans une pièce, elle surveille et protège en permanence un point sur le sol. C’est le point d’équilibre du monde : si quelqu’un ou quelque chose pénétrait à l’intérieur, ce monde « partirait en vrille ». Nelson, son petit ami, passe régulièrement
la ravitailler. Il n’adhère pas à sa mission de sauver l’humanité et la soupçonne de folie. Le bâtiment étant voué à la démolition, il doit à tout prix la convaincre de quitter les lieux.
Quand le chef de chantier, démolisseur, arrive pour la raisonner, Viv décide de disparaître dans les ruines. Détruit par ce drame, Nelson entreprend alors un parcours initiatique qui va le conduire à chercher un sens aux actes de Viv. Il va croiser tour à tour une agent des Services Sociaux qui a la phobie des boucles d’oreilles, un voleur-danseur unijambiste et une vieille femme bouddhiste, avant d’arriver chez le chef de chantier.
Celui-ci, désormais en proie à la même obsession de défendre le point d’équilibre, mais incapable d’en comprendre les enjeux s’autoproclame sauveur du monde et déclenche le chaos.
Le numéro d’équilibre d’Edward Bond
Compagnie Minuit44
Avec Antoine Hirel, Olivier Pruniaux, Morgane Vallée, Céline Féraudy
Chargée de diffusion : Justine Assaf
Scénographe Costumière : Delphine Ciavaldini
Metteur en scène : Laurent Domingos
Compositeur : Guillaume Blanc
Chorégraphe : Céline Pradeu
Graphiste : Guillaume Blanchard
Durée : 1h15
Avignon Off 2013
Théâtre du Centre (ancienne le Ring)
18h25 du 8 au31 juillet 2013
Les oeuvres d’Edward Bond sont féroces, leur tonalité incisive et Laurent Domingos a relevé un difficile challenge avec « le numéro d’équilibre » qu’il présente au Off 2013 avec la Compagnie Minuit 44. Dès les premières scènes, Viv nous entraîne dans une furieuse folie de voltes aériennes et terrestres. Et les autres personnages qui se succèdent sur scène (interpétés par les comédiens Antoine Hirel, Céline Féraudy, Morgane Vallée et Olivier Pruniaux), par leur extravagance et leur loufoquerie, sont les facettes d’un prisme où tout se désagrège et mène inéluctablement au chaos. L’univers sombre d’Edward Bond a ici du rythme et de l’éclat…pour le plus grand plaisir du spectateur !