Virginie Pradal rayonnante dans Le garçon sort de l’ombre !

Virginie Pradal et Sylvain Dieuaide photo Pascal Gély

Jean-Marie Besset suit depuis quelque temps un jeune auteur, Régis Martrin-Donos. La pièce Le garçon sort de l’ombre a été créée à Montpellier en 2011. Elle est présentée au Poche-Montparnasse avec une autre distribution. Elle met en scène l’errance d’un adolescent de 18 ans. Le texte n’est pas emballant mais permet à Virginie Pradal de rayonner.

Virginie Pradal, vedette des théâtres de Boulevard ces dernières années, trouve ici un rôle de mère magnifique. Quelle voix et quelle présence ! Elle renoue avec un rôle dramatique en incarnant cette mère possessive qui perd les pédales face à un fils désorienté. Celle qui a passé dix ans à la Comédie-Française dans les années 70 irradie la salle du Poche-Montparnasse face à ses jeunes partenaires pas encore très convaincants.

Dans une ville portuaire, un jeune homme de 18 ans porte en lui un secret (que l’on ne révèlera pas ici). Il passe ses soirées en haut de son phare à observer les allées et venues d’un cabaret. Il devient « la proie » de personnages nocturnes : une prostitué, un homme mûr qui le vole…

La pièce explore plusieurs thématiques intéressantes : le rapport mère/fils, le mal-être des adolescents, l’absence du père. Des thèmes lourds qui ne sont malheureusement pas magnifiés par l’écriture de Régis Martrin-Donos qui a du mal à prendre de la hauteur. Et sur la petite scène du Poche, la mise en scène de Jean-Marie Besset peine à trouver ses marques. Cette pièce à la psychologie pesante ne parvient pas à décoller.  Alors on savoure le jeu exquis de Viriginie Pradal pour se consoler.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr