La Cie Immatérielle Production présente deux spectacles sur la politique et le travail

@ Cie Immatérielle

« Campagne » Fragments d’un discours politique du 22 au 26 mai 2013 au théâtre Dunois

Partant du « Discours à la jeunesse » de Jean Jaurès, le metteur en scène Marc Baylet Delperier questionne le discours politique.  Quand le discours de Jaurès crépite à nos oreilles comme des miettes de feu, on se prend à rêver d’un temps où la parole avait droit de cité….

« Le discours n’est plus qu’une citation des conseils en communication / Un texte pauvre forcément mal joué par des ambitieux / Honte sera fait à cette logorrhée…/ Car ce n’est pas le peuple qui manque / Mais la parole qui fait défaut. »

Parti de cette constatation, le metteur en scène Marc Baylet‐Delperier questionne l’essence de la parole politique. Quelle énergie, quelle vérité anime les discours qui font date? La figure de Jean Jaurès va peu à peu s’imposer dans le brouhaha. Un point de solitude s’avance, interpelle la jeunesse, et le discours devient évènement, véritablement ancré dans l’Histoire.

« Allumage » du 15 au 19 mai 2013 au théâtre Dunois

Adapation de l’essai du philosphe américain Matthew B. Crawford, le metteur en scène Marc

Baylet Delperier interroge la valeur du travail dans nos sociétés.  C’est une vie de travail qui se joue, en actes et en pensées… Un mécano trempe nos esprits dans le cambouis du réel, et nous transmet sa passion d’être…

Où se loge notre responsabilité dans un monde qui cloisonne de plus en plus les tâches de chacun et tend à nous déposséder du sens de notre action? Sur la scène, transformée en garage, un mécano répare le moteur de sa bécane tout en démontant les mécanismes qui font des travailleurs contemporains des hommes‐machines privés de savoir être.

Ce philosophe‐ouvrier joint les gestes à la parole pour développer son plaidoyer en faveur de l’activité manuelle. Intelligence du corps aux prises avec la bécane rétive, lutte physique de la pensée, présence ardente de l’homme investi dans son métier. Le travail s’en trouve « réincarné », et déploie toute sa complexité humaine.