Quand il cherche à faire publier Ulysse au début des années 1920, James Joyce se heurte à bien des difficultés. Les imprimeurs londoniens puis britanniques refusent, crainte des saisies, des procès, de la prison même. Dans l’Angleterre de l’époque, le texte court le risque de poursuites judiciaires, pour cause d’obscénité. Il aura fallu le détour par Paris et le combat opiniâtre de deux femmes éditrices pour qu’Ulysse paraisse enfin, le 2 février 1922. Joyce y avait travaillé 7 ans.
Monument désormais incontesté de la littérature mondiale, le roman est encore tout enveloppé aujourd’hui des effluves de scandale qui ont accompagné sa mise au jour. À ce titre, « Pénélope », son dernier épisode, généralement connu sous le nom peu approprié de « monologue de Molly Bloom », est sans doute la pièce la plus accablante qui puisse être versée au dossier, puisqu’un chat y est appelé un chat.
Difficile pourtant d’admettre que ce soit dans cette relative et légendaire liberté de vocabulaire que soit déposée la force d’impact inentamée qui vient frapper de plein fouet tout lecteur de ces soixante dernières pages du roman. Non, ce sont assurément de plus subtils et inoxydables rouages qui sont ici à l’oeuvre. Qu’en est-il alors de ce secret bien gardé ? Extrait de la note d’intention de Jean Torrent d’après dossier de presse.
MOLLY BLOOM
d’après le chapitre 18 d’Ulysse de James Joyce
traduction Tiphaine Samoyault
adaptation Jean Torrent
avec Anouk Grinberg
et la participation d’Antoine Régent
et la complicité de Blandine Masson et Marc Paquien
lumières Dominique Bruguière
costumes Isabelle Bruguière
son Xavier Jacquot
perruque Cécile Kretschmar
production C.I.C.T. / Théâtre des Bouffes du Nord
coproduction Les Théâtres de la Ville de Luxembourg
et CPM – Jean-Marc Ghanassia
durée : 1h15 environ
Ulysse est publié aux éditions Gallimard
Bouffes du Nord du mardi 14 au vendredi 24 janvier 2014
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