Prenant pour figure tutélaire un esprit vaudou, Alain Buffard revisite Kurt Weill. Baron Samedi fait circuler les genres et les corps hors des carcans consensuels
Empruntant pour figure tutélaire le « Baron samedi », un esprit permettant le passage de vie à trépas dans les cérémonies vaudou, la symbolique du spectacle s’enrichit d’un principe d’inversion : corps en transe, frénésie de danses lascives et sexuelles pour une nouvelle lecture de Kurt Weill. Baron Samedi convoque et invite à la danse des ombres et des fantômes. Le choix de performers noirs venus de tous horizons, d’Afrique, des Caraïbes, ou des Etats-Unis – trop souvent cantonnés en France au hip hop ou au modern’jazz – défait les présupposés culturels et politiques.
En phase avec l’esprit de Kurt Weill, dans la suite des multiples métissages rock ou jazz qui ont assis la popularité de La Ballade de Mackie ou d’ Alabama song, la convergence chorégraphique et musicale des artistes réunis est aussi radicale que signifiante.
BARON SAMEDI / ALAIN BUFFARD
Fabrication et interprétation Nadia Beugré, Hlengiwe Lushaba, Dorothée Munyaneza, Olivier Normand, Will Rawls, David Thomson
Musiciens Sarah Murcia et Seb Martel
Du 9 au 17 novembre : Théâtre de la Cité Internationale dans le cadre de New Settings, Paris
26 janvier 2013 : La Comédie, Clermont Ferrand
31 janvier 2013 : Théâtre d’Orléans – scène nationale
5 février 2013 : Le Phénix – scène nationale de Valenciennes
8 février 2013 : Montpellier – théâtre de Gramont / saison 2012 – 2013 Montpellier danse
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