Emilio Calcagno et son amour pour Peau d’âne
J’aime l’idée qu’un conte n’est pas réaliste.
J’ai toujours aimé ce conte sûrement parce qu’il ne ressemble à aucun autre.
Peau d’âne n’a jamais connu d’adaptation chorégraphique. J’ai choisi de me confronter à l’étrangeté de ce conte.
Un conte étrange sûrement, mais intrigant aussi, par ces multiples lectures.
La traversée de l’adolescence de cette jeune fille et sa sortie réussie de l’OEdipe.
J’aime Peau d’âne, son attachement à la transformation de cette fille en femme, obligée d’entamer son chemin, prête à tout pour s’échapper de la cellule familiale et être libre !
Pour cette pièce, j’ai décidé de travailler la narration par le mouvement, avec douze
danseurs/circassiens aux esthétiques, techniques et provenances les plus diverses. Ce sera le reflet et le pendant de la rencontre entre le conte du 17e siècle et la réalité de notre société actuelle.
A l’image d’un artisan, je souhaite que la danse révèle le corps et l’âme de chaque personnage afin de trouver leur couleur, leur caractère, leur physicalité.
Peau d’âne aura une dimension cinématographique à travers la photographie, la lumière, et la couleur tout en dépassant l’héritage de Jacques Demy. J’ai ainsi souhaité avoir à mes côtés une équipe avec laquelle je pouvais construire un univers à l’esthétique contemporaine à la fois glacial et glamour.
Le travail vidéo renforcera l’attention portée au mouvement par le biais de scènes filmées en amont et l’utilisation du direct de la caméra. Cela permettra de multiplier les lectures possibles de ce conte sur le plateau.
Étrange conte, que celui de Peau d’âne. Il me fascine, m’intrigue, me hante depuis toujours par sa beauté, sa manipulation, sa transformation.
Mais qui est, aujourd’hui, Peau d’âne ?
J’aime de Perrault l’âne, le gâteau et la symbolique des robes ; et des Grimm, les chasseurs, le creux de l’arbre, la forêt…
Je décale les lieux et leurs symboliques ; la ferme de Peau d’âne devient-elle un cabaret, un cabinet de curiosité, le prince serait-il charmé par le monstrueux et le merveilleux, le bal un speed-dating ?
Une histoire de peau se joue donc : que se passe-t-il sous la peau, dans la peau ?…
J’ai décidé de me confronter à la complexité de ce conte, à ses doubles lectures, dans un univers contemporain et irréel qui se réclame d’un merveilleux décalé. Note d’intention d’Emilio Calcagno
ECO/Emilio Calcagno
Peau d’âne
D’après les contes de Perrault et des Frères Grimm
Création à Chaillot
Pièce pour 12 danseurs et 5 figurants
Chorégraphie et mise en scène Emilio Calcagno
Assistante chorégraphique Cécile Médour
Dramaturgie Emilio Calcagno, David Wahl
Création musicale originale Nathaniel Mechaly
Musique enregistrée avec la participation de l’Orchestre de Picardie
Scénographie Philippe Meynard
Costumes Aline Ochoa
Réalisation cinématographique Emilio Calcagno, Buffalo Corp / Thibault Mombellet & Morgan
S. Dalibert
Création multimédia Claire Roygnan, Quentin Descourtis
Avec l’aimable participation de Stéphane Bern, narrateur
Avec les danseurs Marie Barbottin, Benjamin Marchand, Johanna Levy, Stefania Rossetti, Coline Siberchicot, Gaëtan Jamard, Louise Luck, Marion Frappat, Adrien Mornet, Leonardo Maietto, Christopher Gendron-Hanany, Bruno Selingue
Théâtre National de Chaillot/Paris – 8 au 10 novembre 2012 – première
Faïencerie – Théâtre/ Scène conventionnée de Creil – 23 novembre 2012
Le Pavillon noir – CCN /Aix-en-Provence – 5 au 8 décembre 2012
Théâtres en Dracénie / Draguignan scène conventionnée – 11 décembre 2012
Théâtre de Grasse – 13 et 14 décembre 2012
Opéra Théâtre de Saint-Etienne – 20 décembre 2012
L’Onde – Théâtre et Centre d’art / Vélizy-Villacoublay – 10 et 11 janvier 2013
Les Sables d’Olonne, 25 janvier 2013
Théâtre de Montauban – 21 février 2013
Je viens de découvrir que ma nièce Medour Cecile est assistante chorégraphique a cette réalisation! Emilio Calgagno et son amour pour Peau d’âne! Je suis vraiment très fière d’elle, que Dieu la bénisse et l’élève encore parmi les plus grandes stars connues du #Monde! Tata Djamila MEDOUR