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La nouvelle vie de La rose des vents à Villeneuve-d’Ascq 

À la une, Théâtre, Villeneuve d'Ascq
Façade de La rose des vents
Façade de La rose des vents

Photo La rose des vents

Inaugurée en 1976, La rose des vents, scène nationale, rouvre ses portes après quatre ans de travaux lors du week-end des 6 et 7 décembre. L’architecte Maria Godlewska a repensé le théâtre conçu en 1971 par son homologue Bernard Bougeault. Retour sur 50 ans d’histoire.

Villeneuve-d’Ascq est ce que l’on a appelé dans les années 1970 une ville nouvelle. Elle est née de la fusion de trois communes dans la banlieue lilloise : Annappes, Ascq et Flers-lez-Lille. Dès la fin des années 1960, Guy Debeyre, professeur de droit et adjoint au maire de Lille, a l’idée de créer à Annappes, dans les champs, un campus universitaire et d’y délocaliser les locaux de la faculté des sciences. Le 6 février 1967, la décision de créer la Ville Nouvelle de Lille-Est est prise en Comité interministériel pour l’aménagement du territoire par Edgard Pisani, alors ministre de l’Équipement du gouvernement de Georges Pompidou. Sortent alors de terre, au milieu de nulle part, des logements, une université, et un théâtre.

© Archives Municipales de Villeneuve-d’Ascq,
Fonds EPALE, 1974, Paul Walet

Les travaux de La rose des vents débutent en 1971. La construction est confiée à l’architecte Bernard Bougeault et le théâtre devient le premier bâtiment à émerger dans ce qui deviendra le quartier de l’Hôtel de Ville. Jacques Rosner, directeur du Centre dramatique national du Nord à Tourcoing, est chargé d’imaginer le fonctionnement du lieu, une coquille vide sans gros budget. En 1974, il est nommé directeur du Conservatoire national supérieur d’art à Paris. Il garde un oeil sur Villeneuve-d’Ascq et lance la première saison en octobre 1976 avec La Double inconstance de Marivaux, mais la direction est finalement confiée au metteur en scène Pierre-Étienne Heymann. Il y installe sa compagnie, le Théâtre de la Planchette. Il y crée notamment les pièces de l’auteur nordiste Daniel Lemahieu, mais aussi Macbeth de William Shakespeare, En attendant Godot de Samuel Beckett, Scènes de ménage à domicile d’après Georges Courteline, et consacre toute une saison à Rabelais. Financièrement, les débuts sont difficiles. Essentiellement abondé par la Ville, le budget atteint 820 000 francs (125 000 euros) et sera multiplié par six en 1982 avec l’apport de la Région Nord-Pas-de-Calais à hauteur de 4 500 000 francs (686 000 euros). La rose des vents devient alors Centre d’Action Culturelle.

La rénovation de la fesque de Béatrice Casadesus © Pierre Martin Oriol

La rénovation de la fesque de Béatrice Casadesus © Pierre Martin Oriol

Durant la direction de Pierre-Étienne Heymann, le théâtre connaît sa décoration définitive avec l’installation, en 1979, sur le mur en béton, de la fresque de Béatrice Casadesus, Le sourire de Nadja, inspirée de la nouvelle d’André Breton. Une œuvre composée de 1 600 disques qui représente le bas d’un visage féminin. Elle a été préservée dans la réhabilitation de Maria Godlewska. À la fin des années 1980, une extension est commandée à l’architecte Gérard Zeller. Le programme comporte essentiellement la requalification des zones d’accueil et l’aménagement d’une petite salle de spectacles complémentaire de 100 places. Mais Pierre-Étienne Heymann déplait à la mairie et à l’État qui lui reprochent de concentrer la programmation sur ses créations personnelles. Il démissionne en 1984. Pierrette Garreau lui succède, puis Didier Thibaut arrive en 1988. La rose des vents devient scène nationale en 1991, son budget est doublé.

Durant plus de 30 ans, Didier Thibaut a fait de La rose des vents l’un des hauts lieux de la création en France, notamment en se tournant vers l’international, et plus particulièrement, et naturellement, vers la Belgique. « À la fin des années 1990, il y a eu un terrible essoufflement du théâtre français, racontait-il à LM Magazine lors des 40 ans du lieu. J’ai donc eu besoin de trouver de l’air et je l’ai trouvé grâce à ces artistes flamands qui nous ont aussi ouverts au reste du monde. Notre programmation internationale s’est vraiment construite à ce moment-là. […] Elle est aussi l’une des raisons profondes du renouvellement du théâtre français qui a été très marqué par cette transdisciplinarité : la mixité avec la danse, la question du corps, du jeu de l’acteur… » C’est la naissance en 2008 du festival Next, dont La rose des vents est membre fondateur et qui réunit des théâtres français et belges pour proposer une programmation internationale autour de l’Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai et Valenciennes.

Marie Didier succède à Didier Thibaut en 2019, avant de prendre la direction du Festival de Marseille en 2022, quelques mois avant le début des travaux. Le Conseil d’Administration de La rose des vents décide de surseoir au recrutement et nomme une direction collégiale pilotée par Hélène Cancel, dont fait partie Audrey Ardiet, secrétaire générale qui sera nommée directrice en 2023. Elle va donc présenter au public la réhabilitation du bâtiment. « Cette réouverture est bien plus qu’un simple retour à la normale, c’est une invitation à célébrer ensemble, à faire la fête et à découvrir ce nouvel écrin dédié au spectacle vivant, détaille-t-elle dans son édito de saison. Notre nouveau théâtre est un espace de partage, une agora où les pensées résonnent, où l’on réfléchit et appréhende le monde qui s’offre à nous. C’est un lieu ouvert à toutes et à tous, où l’hospitalité sera toujours au cœur de nos préoccupations. »

Le chantier, initié en 2021, d’un coût de 14 millions d’euros, a permis la requalification complète de l’édifice historique de 1976, avec la construction d’une extension pour répondre aux besoins actuels de la scène nationale. La petite salle, le hall et les bureaux ont été entièrement repensés pour une mise aux normes et une réorganisation en profondeur : les circulations, l’accueil et le bar ont été optimisés, et une plus grande ouverture sur l’espace public a été créée, le tout dans le respect des exigences environnementales. Ce projet de réhabilitation-extension a été mené par la Ville de Villeneuve-d’Ascq, avec le soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles Hauts-de-France, de la Région Hauts-de-France, et le concours de la Métropole Européenne de Lille et du Département du Nord.

Au programme du week-end de réouverture

Samedi 6 décembre 2025

10h > 18h : visites guidées du théâtre par l’équipe de La rose des vents
Gratuit sur inscription ici
Durée de la visite : 40 mn environ

20h : Bal 80’s
Pour célébrer la réouverture, venez faire la fête et danser sur les plus grands tubes des années 80 à nos jours !
Dresscode années 80, bien évidemment !
Tarif unique : 5€, sur réservation

Dimanche 07 décembre  – Une après-midi en famille

14h > 16h30 : visites guidées du théâtre sous forme de chasse au trésor
Gratuit sur inscription ici. Dès 5 ans

14h > 16h : atelier d’arts plastiques avec l’artiste Flouk
Gratuit, en continu
Sans réservation

16h : Vernissage de l’œuvre de Flouk
Entrée libre, dans la limite des places disponibles

28 novembre 2025/par Stéphane Capron
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