Un solo théâtral, entre éclat de rire et rage, par un ancien pianiste virtuose, élève de Horowitz et ami de Glenn Gould, reconverti dans la chose philosophique, et qui vient faire au public le récit du destin tragique qui a conduit son ami Wertheimer, en quête de l’absolu dans l’art du piano, aux limites de la folie.
« L’homme c’est le malheur, me disait-il sans cesse, il n’y a que les sots comme toi pour prétendre le contraire, c’est un malheur que de naître, et aussi longtemps que nous vivons, nous ne faisons que prolonger ce malheur, seule la mort y met un terme. Depuis longtemps les dieux ne nous apparaissent plus qu’affublés d’une barbe sous nos pots à bière. Et les grands penseurs, nous les avons enfermés dans nos bibliothèques, d’où ils nous regardent fixement, à jamais voués à la dérision, jour et nuit je les entends gémir les grands penseurs que nous avons enfermés dans nos bibliothèques, ce ne sont que des grands esprits dérisoires, des têtes réduites sous verre, nos bibliothèques sont en quelques sortes des pénitenciers où nous avons enfermé nos grands esprits, c’est Wertheimer qui parle. » Note d’intention de Joël Jouanneau
Le Naufragé
texte de Thomas Bernhard
adaptation et mise en scène Joël Jouanneau
interprétation Armel Veilhan
traduction
Bernard Kreiss
lumière
Thomas Cottereau
créateur sonore
Antoine Monzonis-Calvet
production/diffusion
Chantal Karmin
Coproduction L’Eldorado, Théâtre Vidy–Lausanne. Avec le soutien de la DRAC Bretagne. Réalisation Théâtre de la Bastille.
Le texte est publié aux Éditions Gallimard.
du 14 novembre au 16 décembre 2012 à 19 h 30, dimanche à 16h,
relâche les 19, 25, 26, 27 novembre et les 3, 4, 9 et 10 décembre
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