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La Nuit du Geste célèbre le mime dans toute sa diversité

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Le Troisième Pas, Compagnie DÍRTZtheatre, dans le cadre de la Nuit du Geste 2025
Le Troisième Pas, Compagnie DÍRTZtheatre, dans le cadre de la Nuit du Geste 2025

Le Troisième Pas de la compagnie DÍRTZtheatre / Photo Martin Griffin

La 6e Biennale des Arts du Mime et du Geste s’est ouverte, ce samedi 8 novembre, avec la Nuit du Geste, une soirée pour valoriser la richesse de cet art encore trop peu connu.

Dans le hall du Théâtre Victor Hugo, à Bagneux, résonne la sublime voix d’Arnaud Préchac en Pierrot amoureux, tandis que, dans le même temps, une bande de curieux s’est laissée prendre au jeu d’une course d’escargots, c’est-à-dire la plus lente possible, mime oblige. Ainsi, jusqu’au bout de la nuit, performances, spectacles et ateliers vont s’enchaîner, comme une célébration de la vitalité de l’art du mime. Car elle est loin l’image poussiéreuse du mime grimé de blanc, mutique et la bouche en « o ». Les arts du geste, aujourd’hui, c’est ça, et bien d’autres choses encore. « C’est quand la musique du corps fait dramaturgie », définit Sara Mangano, présidente du Collectif des Arts du Mime et du Geste, à l’origine de cette Biennale.

La Nuit du Geste permet de démontrer que cette pratique regroupe aussi bien les marionnettes de Kaori Ito, le texte burlesque de Luis Torreao et Dorothée Malfoy-Noël, le drag show époustouflant de la House of Hermess, les masques du Collectif Merken que l’univers sonore et tendrement dansé de la compagnie Comme Si. En respectant un timing très strict de dix minutes, chaque compagnie invitée vient présenter un extrait de son dernier spectacle, ou bien quelques bribes de sa prochaine création, pour donner à voir l’ensemble des talents dont les arts du geste regorgent. Le tout est entrecoupé d’entractes animés de performances, de siestes musicales et autres cabinets de curiosités. Jusqu’au bout de la nuit, le public – d’initiés, mais pas que – picore ainsi tout ce que le secteur a de meilleurs avant de se déhancher sur un dancefloor endiablé et de partager un petit-déjeuner à l’aube. Car le mime aussi peut être jeune, festif et joyeux.

Les propositions alternent entre les cadors de la pratique, comme Claire Heggen, cofondatrice il y a cinquante ans avec Yves Marc du Théâtre du Mouvement, compagnie majeure dans la recherche corporelle, qui présente en avant-première sa merveilleuse variation autour de la vieillesse et des injonctions subies par le corps des femmes. C’est aussi l’occasion de découvrir le travail des élèves en formation, comme ceux de l’École Internationale de Mime Corporel Dramatique, de l’École Samovar, du Conservatoire du 9e arrondissement de Paris et de l’École Hippocampe.

Gagner en reconnaissance

La Nuit du Geste signe également l’ouverture de la 6e Biennale des Arts du Mime et du Geste, l’occasion pour la profession de rassembler jusqu’au 17 décembre les compagnies, programmateurs, partenaires et institutions afin d’évoquer les enjeux du secteur. Car les arts du mime sont loin d’être clairement identifiés par les publics, comme par le secteur dramatique. D’où l’importance de créer un collectif qui rassemble aujourd’hui 70 compagnies partout en France. « Après la mort des trois grands maîtres, Marcel Marceau, Étienne Decroux et Jacques Lecoq, il fallait vraiment qu’on se regroupe pour se reconnaître entre nous et dépasser ces modèles », raconte Sara Mangano, qui fut l’élève et l’assistante du célébrissime Mime Marceau.

Actuellement, il n’existe pas de ligne de subvention spécifique ni de lieu public uniquement dédié à la création ou à la formation des arts du mime et du geste. Pourtant, sur ce point, la demande est croissante, assure Luis Torreao, directeur de la compagnie Hippocampe et de son école éponyme. Aujourd’hui, le mime s’enseigne principalement dans les écoles régionales ou dans les conservatoires d’arrondissement, encore peu dans les écoles supérieures de théâtre, même si le secteur se réjouit de pouvoir organiser une journée pédagogique au Conservatoire national d’art dramatique à l’occasion de la Biennale.

Comme les arts de la marionnette ou du cirque ont sur le faire, l’enjeu pour le mime est donc de gagner en reconnaissance auprès des institutions et de se doter d’un lieu de fabrique. Alors, à quand une école nationale du mime ? Ce n’est clairement pas d’actualité, leur répond-on au ministère de la Culture. Des enjeux brûlants de soutien à la création sur lesquels se penche la Direction générale de la création artistique (DGCA), qui, dans les prochaines semaines, publiera une étude consacrée aux arts du mime où elle exposera ses recommandations pour une meilleure reconnaissance de cette pratique.

Fanny Imbert – www.sceneweb.fr

9 novembre 2025/par Fanny Imbert
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