Hypnotique et mélancolique, blackmilk transgresse les préjugés empruntant autant aux majorettes qu’aux figures du gangsta rap. Dans ce premier solo, le danseur et chorégraphe Tiran Willemse livre une performance en tension qui bouscule les genres et les conventions.
Dans ce premier solo qu’il a chorégraphié pour lui-même, Tiran Willemse file la contradiction et surfe sur l’impossible. Il y entrelace indissolublement des gestes provenant de sphères très éloignées les unes des autres : les mouvements de mains qu’accomplissent les Trompoppies, les majorettes d’Afrique du Sud, lorsqu’elles manient le bâton sous leur grand shako blanc ; ceux, plus mélodramatiques et affectés des starlettes blanches du cinéma occidental ; enfin ceux, affichant énergie et agressivité mâles, des rappeurs afro-américains. Avec ces répertoires incorporés, déconstruits et comme fluidifiés dans leurs innombrables combinaisons, Tiran Willemse brouille les pistes, les origines et les définitions. Premier volet d’une trilogie introspective, blackmilk offre un fascinant autoportrait, teinté de la « mélancolie de l’homme noir ».
Né en Afrique du Sud où il fait ses classes de danseur classique, Tiran Willemse s’est également formé à P.A.R.T.S., chez Anne Teresa De Keersmaeker, et à la Hochshule der Künste de Bern. Remarqué des chorégraphes Trajal Harrell, Jérôme Bel, Meg Stuart ou Deborah Hay, entre autres, il remporte le Prix Suisse de la Performance, en 2022, avec ce premier solo. Sa recherche se déploie autour de la performativité du genre, de la construction de l’identité queer et de « la mélancolie et de la tristesse de l’homme noir ».
blackmilk de Tiran Willemse
Production : Paelden Tamnyen, Rabea Grand
Coproduction : Sophiensaele, Berlin (DE) ; Tanzquartier, Vienne (AT) ; Gessnerallee, Zurich (CH) ; WP Zimmer, Anvers (BE)
Soutien aux residences : Tanzhaus, Zurich (CH) ; Buda Kortrijk, Courtrai (BE) ; Les Urbaines, Lausanne (CH) ; ImPulsTanz, Vienne (AT) ; Trauma bar and Kino, Berlin (DE)Coréalisation : La Place de la Danse / théâtre Garonne
19 et 20 février 2026
théâtre Garonne avec La Place de la Danse, dans le cadre de DANSORAMA


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