Né en 1958 dans la région d’Anvers (Belgique), Ivo van Hove est l’une des grandes figures de la scène européenne, encore méconnue en France, malgré ses nombreuses venues à la maison de la culture de Créteil, le succès de ses Tragédies romaines, d’après Shakespeare, au festival d’Avignon (2008) ou sa représentation du Misanthrope, de Molière (en allemand ),au Théâtre de l’Odéon à Paris (2012). Avec quatre-vingt-dix mises en scènes de théâtre à son actif, tant aux Pays-Bas, où il opère depuis près de vingt-cinq ans, que sur les plus grandes scènes allemandes (à Berlin, Munich, Hambourg), Ivo van Hove a abordé les classiques comme les contemporains, et développé une vision originale du présent dans l’adaptation à la scène de scripts de cinéma (Antonioni, Bergman, Cassavetes, Visconti notamment). Depuis douze ans, il est aussi le patron du Toneelgroep Amsterdam – la principale troupe néerlandaise – et l’un des très rares metteurs en scène européens à avoir réussi à s’imposer à New York.
Ivo van Hove est venu relativement tard à l’art lyrique, en montant en 1999, pour l’Opéra flamand, Lulu, d’Alban Berg « Avec Wozzeck, confie-t-il, le plus bel opéra du XXe siècle ». Une fois éprouvé, qu’il se sentait pleinement « chez lui » à l’opéra, son parcours (L’Affaire Makropoulos, de Janacek ; Iolanta, de Tchaikovski ; la Tétralogie, de Wagner ; Idoménée, roi de Crète, de Mozart) n’a obéi qu’à une seule logique : « que l’opéra parle des choses et des gens d’aujourd’hui, des problèmes et des conflits qui traversent le monde d’aujourd’hui ». Une règle intangible à laquelle il se tient également au théâtre quel que soit l’auteur, Shakespeare ou Molière, et qu’il pense honorer avec Macbeth, de Verdi, que lui a proposé Serge Dorny, directeur de l’Opéra de Lyon.
Pour avoir mis en scène le Macbeth de Shakespeare en 1987, il a gardé le texte en accès direct. Alors, quand il a plongé dans l’opéra, il savait ce qui provenait de Shakespeare, et ce qui n’était pas de lui. Ainsi, de lady Macbeth : « Elle est très différente chez Shakespeare, dans la mesure où elle est la machine infernale, celle qui pousse Macbeth, alors que chez Verdi, dès le premier meurtre, elle devient vulnérable. Du coup, son personnage est plus riche. »
Le glissement des personnages devrait accompagner celui des interprètes, et Ivo van Hove, justement fameux pour conduire les acteurs dans leurs derniers retranchements, souligne combien l’affaire s’avère plus délicate à l’opéra, « par la complexité technique, par la place du chef d’orchestre, par le besoin de voir l’autre en jouant naturellement des choses très artificielles ». Jean-Louis Perrier d’après dossier de presse.
Macbeth de Verdi
Opéra en 4 actes, 1865
livret de Francesco Maria Piave,
d’après Shakespeare
En italien
/DIRECTION MUSICALE
KAZUSHI ONO
/Mise en scène
Ivo van Hove
/Dramaturgie musicale
Jan vandehouwe
/Dramaturgie
Janine Brogt
/Décors et lumières
Jan Versweyveld
/Costumes
Wojciech Diedziecz
/Vidéo
Tal Yarden
/Macbeth
Evez Abdulla
/Banco
Riccardo Zanellato
/LADY Macbeth
Iano Tamar
/suivante de LADY Macbeth
kathleen wilkinson
/Macduff
Dmytro Popov
/Malcolm
Viktor Antipenko
/un médecin
ruslan rozyyev
ORCHESTRE ET CHOEURS DE L’OPÉRA DE LY ON
Nouvelle Production
durée : 3h environ
OCTOBRE 2012
SAM 13, LUN 15, MER 17, VEN 19 à 20h
DIM 21 à 16h, MAR 23, JEU 25 et SAM 27 à 20h
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