Face à l’océan se dresse une maison noire, construite et habitée par Karlota à la fin du XXème siècle, elle est achetée, vingt ans plus tard, par Sébastian, compositeur pour le cinéma. Cinquante ans passent et la maison devient décor le temps du tournage d’un film où il est question de possibles fantômes. Construit en trois parties, Bois Brûlé s’inspire des codes du genre de la maison hantée, popularisé au cinéma, pour en proposer une version théâtrale. Vingt-quatre personnages traversent quatre-vingt-onze années, au cours desquelles une tache sur le mur, comme métaphore du visible et de l’invisible, ne cesse de grossir…
Cette nouvelle pièce, nous la rêvons et la construisons ensemble, elle est le fruit de nos obsessions et esthétiques respectives. Marcos construit des objets formels animés par le tragique de récits à la temporalité précise, linéaire, à l’os, dans lesquels il accorde une place importante aux cultures populaires, leurs motifs et la langue qu’elles convoquent. Jonathan, de son côté, mets en scène des récits aux temporalités intriquées, à l’intérieur desquels il questionne ce qui se transmet de façon inconsciente d’une génération à une autre. Nous avons décidé de réunir nos objets de recherche et de nous attaquer ensemble au topos de la maison hantée, en le détournant et en nous intéressant à sa dimension théâtrale. Une fable qui emprunte à la littérature horrifique a commencé à naître. Une pièce queer, pour trois interprètes et vingt-quatre personnages se jouant des identités et des corps. Une pièce de genre, comme il y a des films de genre. Sur scène, tout se transforme en permanence sous nos yeux pour construire une fresque autour de nos solitudes et nos peurs contemporaines, de la tentation du repli, qui traite du temps et de son passage sur les lieux et les êtres, des fantômes et des réminiscences de ce que l’on n’a pas directement vécu mais qui nous meut sans qu’on le contrôle, de la question du visible et de l’invisible, de l’isolement et du refuge, mais aussi de la vie et de l’œuvre de Derek Jarman, et des liens qui unissent les ouvriers et les artistes.
Marcos Caramès-Blanco et Jonathan Mallard
Bois brûlé
texte Marcos Caramés-Blanco
mise en scène Jonathan MallardocheTexte Marcos Caramés-Blanco
mise en scène Jonathan Mallard
avec Muranyi Kovacs, Raphaël Mars et Julia Roche
lumière Rosemonde Arrambourg
scénographie Izumi Grisinger
musique Raphaël Mars
création sonore Louise Prieur
costumes Noé Quilichiniproduction Compagnie De LA LAND, la Comédie – CDN de Reims
coproduction Le Théâtre de Poche, Scène de territoire pour le théâtre Bretagne romantique et Val d’Ille-Aubigné, Comédie de Caen – Centre dramatique national de Normandie, L’Archipel-Pôle d’action culturelle Fouesnant-les-Glénan.avec le soutien de L’arc – Scène nationale du Creusot, du Théâtre l’Aire libre – Saint-Jacques-De-La-Lande, de la Chartreuse de Villeneuve-Lez-Avignon, du Théâtre de la Bastille, de la Fondation Jan Michalski pour l’écriture et la littérature, du Théâtre de Lorient – Centre dramatique national
accueil en résidence Théâtre de Lorient – Centre dramatique nationaltout public dès 14 ans
durée estimée 1h40
du lundi 10 au lundi 17 décembre 2025
La Comédie – CDN de Reims
relâche jeudi, vendredi et samedi15 janvier 2026
L’Archipel, Fouesnant25 et 26 mars 2026
Comédie de Caen CDN de Normandie
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !