Les beaux jours d’Aranjuez est traversé de tensions discrètes. Non seulement entre lecture et spectacle (comme toute œuvre théâtrale, Aranjuez naît de l’écart entre être lu et être vu) mais aussi entre les deux langues de son écriture. Ou entre les pays qui s’y donnent rendez-vous, de l’Espagne à l’Allemagne. Entre “l’homme” et “la femme” qui conduisent sous nos yeux leur échange dense et léger à la fois, simple et complexe, improvisé et secrètement préparé, tenant de l’interrogatoire, du poème, de la confession, de la parade séductrice ou guerrière – et parfois du théâtre, évidemment.
Ce moment suspendu au creux de l’été est-il pareil à une trêve unique et fragile où plutôt à une fête ? Le dialogue se déploie-t-il sur fond de complicité amicale ou d’irrémédiable malentendu amoureux ? Ces deux voix masculine et féminine se répondent-elles, restent-elles à jamais à l’écart l’une de l’autre, ou finissent-elle par se rejoindre en un certain point mystérieux, précisément à force de rester parallèles ? Dörte Lyssewski et Jens Harzer font mieux que répondre à ces questions. En grands interprètes qu’ils sont, ils les aiguisent, les incarnent et sous nos yeux, passent à chaque seconde d’un pôle à l’autre, ne cessent intensément de les mettre en jeu. D’après dossier de presse.
DIE SCHÖNEN TAGE VON ARANJUEZ
Les Beaux Jours d’Aranjuez de Peter Handke
mise en scène Luc Bondy
en allemand, surtitré
scénographie
Amina Handke
costumes
Eva Dessecker
lumière
Dominique Bruguière
son
David Müllner
dramaturgie
Klaus Missbach
avec Dörte Lyssewski et Jens Harzer
production Wiener Festwochen
Burgtheater – Vienne
créé le 15 mai 2012 au Wiener Festwochen
12 – 15 septembre 2012
Théâtre de l’Odéon 6eHoraires du mardi au samedi à 20h, le dimanche à 15h
relâche le lundi
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