La fille (Andréa Brusque) écoute en boucle le « Creep » de Radiohead. Ce refrain lancinant qui a lancé le groupe pop dans les années 90 tandis que la mère (Evelyne Bouix) enchaîne les verres d’alcool. C’est dans cette maison dépressive que se situe l’action de la dernière pièce de Diastème. L’auteur signe une mise en scène au casting parfait. La fille et la mère sont rejointes par Georges, inconnu rencontré par la fille dans un bar de la rue des Martyrs à Paris. Lui aussi un écorché de la vie. Jean-Jacques Vanier réalise un grand numéro d’acteur.
La pièce de Diastème est rude. Elle raconte un drame, ou plutôt comment vivre après un drame. « Ces personnages sont maltraités par la vie » explique Diastème. « Ils sont rongés par le désespoir et la culpabilité et les voir se démener pour survivre, de nos jours, dans nos villes. » Le bébé de la fille est mort noyé, négligence d’une jeune maman qui a laissé son nouveau né dans la baignoire pour répondre au téléphone. Elle se réfugie alors chez sa mère, mais aussi dans l’alcool et la drogue. La pièce est à fleur de peau, tendue. Les répliques fusent dans une violence contenue et désespérée. Les trois comédiens sont excellents.
Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
FILLE|MERE
Texte et mise en scène Diastème
Avec Evelyne Bouix, Jean-Jacques Vanier, Andréa Brusque
Durée: 1h20
Salle Léo Ferré à 21h15
Du 7 au 28 juillet 2012
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