Budget de la culture : le secteur du spectacle vivant demande rendez-vous à Rachida Dati
Une quinzaine d’organisations du spectacle vivant, « en colère », demandent à la ministre de la Culture, Rachida Dati, un « rendez-vous » afin qu’elle « rétablisse » des crédits, supprimés lors de la discussion parlementaire sur le projet de budget 2025, vers la création et l’audiovisuel public.
Dans une « lettre ouverte » commune transmise à la presse, elles réclament ce rendez-vous avant la tenue, jeudi 30 janvier, de la commission mixte paritaire sur le projet de budget 2025, une instance qui comprend sept sénateurs et sept députés chargés d’aboutir à un texte de compromis. Parmi elles, la CGT Spectacle, le Syndeac (employeurs des entreprises artistiques et culturelles, premier du secteur public), le Syndicat des musiques actuelles (SMA) ou encore le Syndicat national des arts vivants (Synavi).
« Où est la ministre pugnace qui se vantait encore la semaine dernière d’être capable d’aller défendre ses budgets face à Bercy ou à Matignon ? », interrogent-elles. Les organisations reprochent à la ministre d’avoir soutenu, lors de l’examen du projet de loi de finances au Sénat, le 17 janvier, « un amendement gouvernemental » qui « présente une baisse de crédits de 130 millions d’euros sur la mission Culture, dont près de 42 millions en moins pour la Création et 30 millions affectant la mission Transmission des savoirs et démocratisation de la culture ». Elles regrettent que cela s’ajoute à un amendement concernant l’audiovisuel public qui prévoit un effort d’économies de 80 millions d’euros (montant voté par les sénateurs).
« Le ministère de la Culture accuserait donc une baisse de crédits de 210 millions d’euros pour 2025 si le budget était ainsi voté », s’inquiètent les syndicats. Ils demandent que « les crédits Création et Transmission des savoirs et démocratisation de la culture soient intégralement rétablis » et que les nouvelles économies demandées à l’audiovisuel public « soient supprimées ». Rachida Dati avait annoncé, le 17 janvier, un « fonds exceptionnel [40 millions d’euros, selon le vote des sénateurs, NDLR] au profit des situations les plus critiques pour la création artistique dans les territoires », notamment dans le spectacle vivant
La version du projet de budget adoptée la semaine dernière par le Sénat doit être adoucie pour devenir « le budget de compromis » souhaité par le gouvernement, a affirmé dimanche la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, alors que le gouvernement est toujours à la merci d’une censure.
Les signataires du courrier :
Fédération CGT Spectacle
Fédération Nationale des Arts de la Rue
Les Forces Musicales
Scène Ensemble
SCC
SFA CGT
SMA
SN3M-FO
SNAM CGT
SNMS CGT
Synavi
Syndeac
Sud culture
SYNPTAC CGT
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