Sceneweb
  • À la une
  • Actu
  • Critiques
    • Coup de coeur
    • A voir
    • Moyen
    • Décevant
  • Interviews
  • Portraits
  • Disciplines
    • Théâtre
    • Danse
    • Opéra
    • Cirque
    • Jeune public
    • Théâtre musical
    • Marionnettes
    • Arts de la rue
    • Humour
  • Festivals
    • Tous les festivals
    • Festival d’Avignon
    • Notre Best OFF
  • Rechercher
  • Menu Menu

Le fils glacial de Jon Fosse

Agenda, Les critiques, Moyen, Paris, Théâtre

Michel AUMONT et Catherine HIEGEL © Dunnara Meas

Le temps s’égrène lentement dans cette maison au bord d’un lac norvégien, à l’aplomb d’une montagne immense (très belle toile peinte de Catherine Rankl). Il fait sombre. C’est l’automne. Les jours raccourcissent. Un couple de vieux s’ennuie. Le mari (Michel Aumont) n’arrête pas de regarder par la fenêtre. La femme (Catherine Hiegel) est accrochée à ses travaux manuels. Ils attendent le retour de leur fils. Dans cet endroit désertique, il n’y a guère que le voisin (Jean-Marc Stehlé) dans les parages. Il ne « va pas très fort », il boit. Cette pièce du norvégien Jon Fosse explore le thème de la crise de la cellule familiale. Le fils (Stanislas Roquette) amateur de musique a quitté la campagne pour assouvir sa passion, laissant ses parents dans l’isolement.  

Les personnages de Jon Fosse sont froids, dénués de tous sentiments. Lorsque le fils réapparait, ses parents lui tendent la main et ne l’embrassent pas.  Pour éviter de parler des vrais sujets, ils parlent de l’obscurité, des jours qui raccourcissent. La pièce est présentée pour la première fois en langue française. La mise en scène de Jacques Lassalle – dans un décor réaliste qui pourrait être pesant – s’attache avant tout à décortiquer la psychologie des personnages.  Et dans cet exercice le duo Michel Aumont – Catherine Hiegel est parfait. Ce couple, totalement dépassé par l’éducation de leur fils (était-il désiré ?) n’a aucune prise sur les évènements. Connaissent-t-ils vraiment la vie de leur fils ? Se sont-t-ils intéressés à sa vie, ses passions. Ce qu’ils connaissent de lui, ce sont les racontars du voisin qui assure qu’il a fait de la prison. La pièce de Jon Fosse est d’un pessimisme glaçant, bien restitué par les comédiens qui font oublier la mise en scène classique et « plan-plan » de Jacques Lassalle.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

Le Fils de Jon Fosse

Texte français Terje Sinding

Mise en scène Jacques Lassalle

Avec

Michel Aumont

Catherine Hiegel

Stanislas Roquette

et Jean-Marc Stehlé

Décor : Jean-Marc Stehlé – Catherine Rankl – Costumes : Arielle Chanty –

Lumières : Franck Thévenon – Son : Julien Dauplais

Avec le soutien de la Fondation Jacques Toja pour le Théâtre

En partenariat avec France culture

Théâtre de la Madeleine

21h du mardi au samedi, 16h le dimanche

26 avril 2012/par Stéphane Capron
Partager cette publication
  • Partager sur Facebook
  • Partager sur X
  • Partager sur WhatsApp
  • Partager sur LinkedIn
  • Partager par Mail
  • Lien vers Instagram
2 réponses

Laisser un commentaire

Rejoindre la discussion?
N’hésitez pas à contribuer !

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dans le moteur de recherche, plus de 22 000 spectacles référencés

© Sceneweb | Création site et Maintenance par Limbus Studio
  • L’actualité du spectacle vivant
  • Qui sommes-nous ?
  • Newsletter
  • Politique de confidentialité
  • Signaler un abus
  • Contact
  • Politique de cookies (UE)
Faire défiler vers le haut