Le grand Bain 2025 dans les Hauts-de-France
Inviter un spectacle et aménager un cadre de rencontre possible avec des publics définit un socle de responsabilités artistique, éthique, économique et politique. Ça c’est le concept. Dans les faits, quotidiennement se pose la complexité de chaque contexte qui ne permet pas, ici, le dévoilement d’un sein, là, la reprise d’un symbole qui a – trop longtemps – appartenu à des caricatures racistes, ou bien encore, par là-bas, la figuration du monstre. Or la programmation qui compose les pages suivantes se fonde sur la liberté de diffusion, en défense et promotion de la liberté de création propre aux artistes que nos organisations culturelles accompagnent.
Mon aspiration quotidienne, celle que je partage avec l’ensemble des équipes du Gymnase et que nous discutons avec les artistes et leurs équipes, est celle d’agir pour le vivant, sur le vivant, avec le vivant. Quoi de plus mouvant ? De plus changeant ? Et comment ne pas l’embrasser, pour le projeter, ailleurs, différemment ?
Ce qu’il nous importe d’enclencher chez vous, c’est cette mise en mouvement, celle de venir assister à un spectacle dont vous ne savez peut-être rien. Une prise de risque pour éprouver quelque chose qui pourra vous interroger, vous déplaire, vous bouleverser, vous faire ni chaud ni froid… autant de possibles comme une journée qui s’annonce et que l’on n’a pas encore vécue. Autant de variations dans l’espoir d’une vibration.
Alors voici le trigger warning (ndlr: avertissement) du Grand Bain : ce festival invite des œuvres qui représentent le vivant. Et ça, c’est troublant. Assurément.
Extait de l’édito de Laurent Meheust – directeur
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