Dans un communiqué, le collectif #MeTooThéâtre appelle à manifester devant la Comédie-Française le 29 janvier, à la suite des menaces de mort proférées par le pensionnaire Nâzim Boudjenah à l’encontre de la députée écologiste Sandrine Rousseau.
Lors de l’audition d’Eric Ruf, Administrateur général de la Comédie-Française, devant la commission d’enquête relative aux violences commises dans les secteurs du cinéma, de l’audiovisuel, du spectacle vivant, de la mode et de la publicité, sa présidente, la députée écologiste Sandrine Rousseau, a révélé avoir été menacée de mort par Nâzim Boudjenah, pensionnaire de la Comédie-Française. Elle a porté plainte. Le comédien sera jugé le 6 juin prochain.
Le tribunal correctionnel de Paris avait déjà condamné Nâzim Boudjenah en 2021 à six mois d’emprisonnement avec sursis pour des menaces de mort sur son ancienne compagne, Marie Coquille-Chambel. Il avait été relaxé des violences pour lesquelles il était poursuivi. Dans la foulée des révélations de Sandrine Rousseau, Marie Coquille-Chambel a fait savoir qu’elle avait de nouveau porté plainte contre le comédien, à la suite de nouvelles menaces de mort. La plainte est à l’instruction.
« Cette affaire s’est passée en dehors de la Comédie-Française, donc elle ne relève pas de ma responsabilité », a expliqué Eric Ruf, accompagné de Michel Roseau, son directeur général, lors d’une audition qui a duré une quarantaine de minutes, et dont l’intégralité est à retrouver en vidéo ci-dessous.
« Continuer à rémunérer avec de l’argent public un salarié qui n’est plus employé n’est pas acceptable et révèle bien la situation absurde dans laquelle tout le monde est plongé face à ce manque de prise de position », souligne le collectif #MeTooThéâtre dans un communiqué, qui appelle à un rassemblement devant la Comédie-Française le 29 janvier à 19h « pour déclarer en force que la culture du viol est une période qui sera révolue à la force de nos voix, tôt ou tard, avec ou sans eux ».
Marie Coquille-Chambel est actuellement avec les membres fondatrices du collectif sur la scène du Théâtre de Belleville, à Paris, dans Les Histrioniques. Elle s’emparent du plateau pour faire de leur militantisme contre les violences sexistes et sexuelles et le harcèlement dans le milieu du théâtre un spectacle plein d’humour et de panache.
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