Pour cette nouvelle édition du festival qui se déroule dans dix théâtres du département, les artistes chorégraphiques invités révèlent des aventures artistiques et humaines en ouvrant le champ du regard vers des horizons cosmopolites.
Rendez-vous annuel avec le public, les oeuvres présentées nous font découvrir des singularités, des solidarités et revendiquent la place des corps en lutte, en résistance dans nos sociétés.
Des états de corps, une conscience poétique et politique traduisent ces rencontres qui proposent un rendezvous avec le public où le désir de découvrir des univers, des écritures est un enjeu et un risque vital pour l’art et les lieux de création.
Inscrire aussi ce projet au coeur des villes de la Seine-Saint-Denis pour dialoguer et partager autour d’une scène artistique contemporaine où les artistes se font l’écho du présent. Anita Mathieu, Directrice
Perrine Valli
Suisse / France
Solo
Si dans cette chambre un ami attend…
Sal le Christ ian Bourgois
Vendredi 4 mai – 19h30
Samedi 5 mai – 19h30
conception, chorégraphie et
interprétation Perr ine Vall i
son Éric Linder
lumières Laurent Schaer
scénographie et costumes
Thibault Vancraenenbroeck
product ion Compagnie Sam-Hester
coproduction ADC / Genève, Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis
sout ien Ville de Genève, Loterie romande genevoise, Pro Helvetia
partenaires Micadanses / Paris,
Berlin Tanz Wagt
durée : 60 min
Ma recherche s’articule sur le lien entre narration et abstraction ou comment le narratif peut-il rencontrer l’abstrait sans pour autant tomber dans les pièges spécifiques à chacun de ces registres. Depuis 2008, mon travail chorégraphique cherche à mettre en scène des sujets sociétaux et politiques qui questionnent l’identité sexuelle… Dans ce nouveau projet, je souhaite continuer à explorer cette thématique mais sous l’angle de la construction identitaire. Ce spectacle sera un solo, que j’interprèterai en la présence sur scène d’un figurant masculin.
Au niveau théorique, plusieurs figures que l’on retrouve dans la mythologie et la psychanalyse, comme OEdipe, Peau-d’âne ou Électre, serviront de source d’inspiration. Il ne s’agira pas de représenter ces histoires sur scène mais plutôt de travailler sur l’aspect mental et imaginaire qui en découle et de les traiter de manière abstraite par la danse. Trois axes principaux de ces textes seront en revanche traités sur scène : la relation, la mort et la sexualité. Il s’agira de créer un espace intérieur, telle une chambre, qui sera inspiré des tableaux des peintres Balthus et Hopper. Métaphore d’un espace identitaire, tel que le décrit Virginia Woolf dans Une chambre à soi. La pièce sera construite autour d’une atmosphère par la lumière claire-obscure afin de donner à la chorégraphie un aspect imaginaire, fantasmatique et irréel. La recherche chorégraphique sera abordée sous deux angles : un travail sur des postures corporelles « explicites » (regarder, attendre, dormir, lire, sortir, entrer etc.) et sur des mouvements plus abstraits traduisant, en quelque sorte, des sensations internes difficilement reconnaissables comme ressentir, souffrir, penser, aimer, rêver, angoisser…
« Si dans cette chambre un ami attend… » est une phrase empruntée à Emily Dickinson dont le livre Lettres au maître, à l’ami, au précepteur, à l’amant est la source d’inspiration principale de cette pièce. Note d’intention de Perrine Valli
Emmanuelle Huynh
France
Pièce pour 7 danseurs
Sal le Oleg Eff remov
Vendredi 4 mai – 21h00
Samedi 5 mai – 21h00
Augures
conception et chorégraphie
Emmanuel le Huynh
collaborateur artistique
Pascal Quéneau
fabrication et interprétation
Nuno Bizar ro, Tal ia De Vries,
Yoann Demichelis, Corinne Garcia,
Fragan Gelkher, Christophe Ives,
Betty Tchomanga
interprètes associés au travail
Madeleine Fournier ,
Johann Nöhles, Marie Orts,
Aline Landreau
dispositif scénographique et costumes
Nadia Lauro
lumières Yannick Fouassier
son Olivier Renouf
conseiller Alexandre Del Perugia
réalisation des costumes Michèle Amet
photographies Marc Domage
direction technique et régie plateau
François Le Maguer
régie son Alain Cherouvrirer
product ion Centre national de danse
contemporaine (CNDC), Angers
coproduction Rencontres chorégraphiques
internationales de Seine-Saint-Denis
durée : 60 min
De Mùa, son solo fondateur, à Cribles sa dernière pièce, Emmanuelle Huynh renouvelle à chaque création son écriture chorégraphique, la plupart du temps en croisement avec d’autres disciplines.
[Un] film de Stanley Kubrick d’après un roman de Stephen King, irrigue cette création à travers le personnage de l’enfant, Danny, et de l’adulte. « Shining était là précédemment pour mon duo Futago (2008) dans le cadre Monster Project » reprend Emmanuelle Huynh. « Ce qui continue de me passionner c’est la transformation de l’enfant en adulte. L’adulte sacrifie des pans de son enfance pour devenir sans cesse un adulte. »
Pour la chorégraphe et directrice du CNDC d’Angers, il convient « d’arriver à rendre sensible le fait qu’on recèle en soi-même les enfants que l’on a été, des doubles et aussi des forces contradictoires. On est beaucoup de choses au fond. A l’intérieur de nous il y a pas mal de forces opposées ». Shining est donc une constante « parce qu’il y a des forces psychiques puissantes dans ce film. Il y a ce père, effrayé, qui recule de la chambre 237…. j’ai cru au premier abord qu’il chutait alors qu’en réalité, il ne tombe jamais ». Emmanuelle Huynh a voulu comprendre pourquoi cela la touche. « La chute est aussi l’entrée dans la modernité en danse. De cette image que je croyais voir dans Shining, j’ai fait une matière. De même pour l’enfant dans le film qui se parle à lui-même, Dany parle à Tony qui voit des choses qui se sont passées ou qui vont se produire. Dans cette fiction qui ne m’appartient pas je voyais des démultiplications de soi ». Philippe Noisette, extrait d’un entretien pour le CNDC, février 2012
Aurélie Gandit
France
Solo
La Dynamo de Banlieues Bleues / Pantin
Mercredi 9 mai – 20h30
Jeudi 10 mai – 20h30
12 mai 2012 : Week-end Danse, La Filature de Mulhouse
Histoires de peintures
conception, chorégraphie, interprétation
Aurélie Gandit
accompagnement sonore Yvain Von Stebut
regard extérieur Marie Cambois
coproduction Compagnie La Brèche-Aurélie
Gandit, Rencontres chorégraphiques
internationales de Seine-Saint-Denis
accueil studio Centre chorégraphique
national du Havre
sout ien CCN Ballet de Lorraine et Arsenal de
Metz-EPCC Metz en scènes
partenaires financiers Conseil Régional de
Lorraine – Aide à la création, DRAC Lorraine –
Aide à la création – Arts Plastiques
durée : 30 min
Histoires de peintures est une traversée chorégraphique des textes de l’historien d’art Daniel Arasse. Associant la voix enregistrée et la danse, ce solo tente d’incorporer par le mouvement dansé les textes jubilatoires de cet historien d’art qui faisait « joyeusement de l’histoire de l’art, en artiste » pour susciter le désir de voir et revoir mieux la peinture.
Ce solo s’appuie sur un extrait du livre Histoires de peintures (Ed. Denoël) qui regroupe une transcription des 25 émissions proposées par Daniel Arasse sur France Culture pendant l’été 2003.
Julie Dossavi
France
Pièce chorégraphique et musicale
Maison du Théâtre et de la Danse / Épinay-sur-Seine
Samedi 12 mai – 20h30
Dimanche 13 mai – 16h00
Cross & Share
pour 3 interprètes
conception Julie Dossavi
chorégraphie partagée Jul ie Dossavi,
Hamid Ben Mahi , Serge-Aimé
Coulibaly, Thomas Lebrun
mise en scène Julie Dossavi et
Michel Schweizer
dramaturgie et scénographie
Michel Schweizer
interprétation danse Julie Dossavi
interprétation chant Moïra
interprétation piano et composition
musicale Olivier Oliver
textes Michel Schweizer
lumières Ivan Mathis
costumes Julie Dossavi
régie générale Alain Unternher
régie son Olivier Favre
product ion Compagnie Julie Dossavi
coproduction Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, Les Treize Arches / Nouveau Théâtre de Brive, Compagnie Hors Série, Centre chorégraphique national de la Rochelle – Poitou-Charentes, Kader Attou – Compagnie Accroprap et CNCDC Châteauvallon – accueil studio sout ien les Ballets C de la B – Gand (Belgique), Maison des 3 Quartiers, Centre de Beaulieu et Espace Mendès France – Poitiers, Centre national de la danse – Pantin, Centre chorégraphique national de Tours, Maison du Théâtre et de la Danse d’Épinay-sur-Seine
La compagnie Julie Dossavi est subventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication / Drac Poitou-Charentes au titre de l’aide à la compagnie, la Région Poitou- Charentes et le Département de la Vienne par qui elle est conventionnée
durée : 60 minutes
J’ai demandé à trois auteurs d’écrire pour et avec moi. Thomas Lebrun, Serge Aimé Coulibaly et Hamid Ben Mahi ont répondu à ma proposition avec beaucoup d’enthousiasme. En écho à notre travail commun, je composerai la quatrième pièce de cette création. Michel Schweizer suivra l’aventure et signera la mise en scène. J’ai aussi demandé à deux musiciens de rejoindre le projet avec des propositions de facture classique. Moïra est chanteuse, Olivier Oliver pianiste, séparément ou ensemble, ils seront avec moi sur scène. Je crois pouvoir dire que c’est un projet sur le désir et nous sommes curieux de laisser monter à la surface ce qu’il va advenir d’un travail conduit en toute liberté, en toute confiance, sans thématique particulière, avec cette façon de faire justement, cette démarche tenant lieu de propos artistique initial. Ce projet est aussi l’occasion pour moi de partager ce que j’aime avec des chorégraphes dont j’apprécie l’oeuvre : créer, interpréter, relever un défi d’endurance, séduire, faire rire, et, d’autant plus ici, jouer des personnages, me glisser dans leur peau, passer de l’un à l’autre en un instant, pour doucement, sans faire de bruit, enivrer le public. Note d’intention de Julie Dossavi.
Elli Medeiros & Mickaël Phelippeau
France
Duo
Le Forum / Blanc-Mesnil
Sal le Betsy Jolas
Mardi 15 mai – 19h30
Mercredi 16 mai – 19h30
Sueños
pièce chorégraphique de et avec
Elli Medei ros et
Mickaël Phelippeau
son, mix et guitare Éric Yvelin
création lumières Érik Houiller
assistantes Pascale Paoli ,
Valérie Castan
product ion bi-p association
coproduction Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, Le Quartz / Scène nationale de Brest, Scène nationale d’Orléans aide à l a création Région Centre
sout ien La Ferme du Buisson, Marne-la- Vallée, Ménagerie de Verre, dans le cadre des Studiolab, Paris, Laboratoires d’Aubervilliers,
Théâtre de Gennevilliers – Centre dramatique national de création contemporaine, Collector Lille 2011, dans le cadre du projet Code de Nuit © Cécile Paris
l’association bi-portrait est conventionnée par le Conseil régional de la Région Centre résidence Emmetrop / Bourges
durée : 60 minutes
Sueños est une pièce chorégraphique en forme d’autoportrait à deux têtes. Elli voulait danser, Mickaël chanter, c’est comme s’ils s’associaient pour offrir à l’autre son rêve. Et si Mickaël faisait danser Elli, et si Elli faisait chanter Mickaël… Tel serait le point de départ. Finalement, Elli fera aussi danser Mickaël et Mickaël fera chanter Elli ! Sueños, un désir de rencontre qui cristalliserait en un échange de rêves. Sueños, deux corps et deux cœurs, un couple frère et sœur qui s’est mis en tête de réaliser les rêves de l’autre… Sueños, les rêves que l’on fait en dormant et ceux que l’on fait éveillé, l’espoir et le désir.
DD Dorvillier
Pièce pour 4 interprètes
Le Forum / Blanc-Mesnil
Salle Barbara
Mardi 15 mai – 21h00
Mercredi 16 mai – 21h00
Danza Permanente
États-Unis
chorégraphie et concept DD Dorvil lier
environnement sonore et direction
musicale Zeena Parkins
interprétation Fabian Barba,
Nuno Bizar ro, Walter Dundervill ,
Naiara Mendioroz
assistante artistique Heather Kravas
lumières Thomas Dunn
régisseur technique Jeff Englander
production Milka Djordjevich
production Human future dance corps
coproduction Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, The Kitchen – New York, Etats-Unis ; STUK Kunstencentrum – Leven, Belgique ; Centre national de danse contemporaine – Angers ; PACT Zollverein – Essen, Allemagne
sout ien MAP Fund avec l’aide de la Doris Duke Charitable Foundation et de la Andrew W. Mellon Foundation, French-US Exchange in Dance, National Dance Project / New England Foundation for the Arts, Services culturels de l’Ambassade de France à New-York, French America, Cultural Exchange soutenu par la Doris Duke Charitable Foundation et la Florence Gould Foundation, Bourse de recherche chorégraphique de la John Simon Guggenheim Memorial Foundation résidence STUK, PACT, Performing Art Forum, CNDC Angers, Ménagerie de Verre dans le cadre des Studiolab
durée : 60 minutes
La chorégraphie de Danza Permanente provient d’une composition musicale réalisée à Vienne il y a deux siècles par un homme sourd. DD Dorvillier et Zeena Parkins ont analysé la composition de l’opus 132 en la mineur pour quatuor à cordes de Ludwig van Beethoven. La partition se décompose en cinq mouvements, dont un plus long au centre, l’émouvant Heiliger Dankgesang (chanson de remerciement), série de molto adagios interrompue par deux vigoureux passages andante. L’un des derniers quatuors à cordes du compositeur, écrit deux ans avant sa mort, qui est complexe et techniquement exigeant. Il s’est imposé dans le projet pour ses contrastes extrêmes, parfois doux et tendres ou vifs et presque superficiels, ainsi que pour sa profondeur et son intensité émotionnelle. Nous la transposons ici en matière visible, interprétée par chacun des danseurs qui prend en charge la partition d’un instrument différent (1er violon – Naiara Mendioroz, 2ème violon – Fabian Barba, alto – Nuno Bizarro, violoncelle – Walter Dundervill). Ils incarnent la structure musicale, les comportements et les dynamiques d’un quatuor dans le temps et l’espace. Dans cette performance, les danseurs se comportent comme le son, dans leur devenirmusique visible. Ils vous proposent de regarder dans le quasi-silence, comme si vous écoutiez de la musique dans une pièce obscure. L’environnement acoustique créé par Zeena Parkins et la lumière par Thomas Dunn suivent la partition et encadrent cette musique visible.
Matija Ferlin
Croatie
Solo
Centre national de la danse / Pantin
Studio 3
Mercredi 23 mai – 19h00
Jeudi 24 mai – 19h00
Vendredi 25 mai – 19h00
SAD SAM Lucky
chorégraphie et interprétation
Mat ija Fer lin
dramaturgie Goran Ferčec
texte Srečko Kosovel
musique Luka Prinčić
scénographie Mauricio Ferlin
lumières Saša Fist rić
costumes Matija Ferlin
graphisme Tina Ivezić
visuel Christophe Chemin
photographie Danko Stjepanović
assistant de projet Ana Kovačević
product ion Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, Centre national de la danse – Pantin
coproduction·Zagreb dance center, Emanat organisat ion Emanat
partenaire Festival de danse et théâtre non verbal – San Vincenti
soutiens Ministère de la Culture de la République de Slovénie, la municipalité – Ville de Ljubljana, la municipalité – Ville de Pula
durée : 60 minutes
tournée : 20 au 23 juillet 2012 : Dance & Non Verbal Theatre Festival, San Vincenti (Croatie)
En 2004, Matija Ferlin entame les épisodes d’une série baptisée Sad Sam, ce qui en croate signifie « Maintenant je suis », mais dont il aime qu’en anglais elle signifie « Triste Sam », produisant ainsi d’emblée une ambiguïté entre sa présence personnelle et la création d’un personnage et insistant sur le « ici et maintenant », cette attention à l’instant présent, qui caractérise son travail. Cette fois, le chorégraphe a adjoint le complément de titre « Lucky » qui est pour lui la traduction en anglais de « Srečko », prénom de l’auteur slovène duquel il s’inspire pour cette pièce.
Catherine Diverrès
France
Solo
Centre national de la danse / Pantin
Grand Studio
Mercredi 23 mai – 20h30
Jeudi 24 mai – 20h30
Vendredi 25 mai – 20h30
8 au 15 novembre 2012 :
Théâtre national de Chaillot, Paris
Ô Senseï…
chorégraphie et interprétation
Cather ine Diverrès
collaboration artistique et scénique
Laurent Peduzzi
lumières Marie-Christine Soma
costumes Cidalia da Costa
musiques Keiji Haino, Seijiro
Murayama, Frédéric Chopin, Ingrid
Caven, J.S. Bach
product ion Compagnie Catherine Diverrès / Association d’octobre
coproduction CDC – Les Hivernales, Centre national de la danse – Pantin, Rencontres chorégraphiques internationales de Seine- Saint-Denis, Musée de la danse – Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne, Centre chorégraphique national de Caen / Basse-Normandie dans le cadre de l’accueil-studio
remerciements Collectif Rennes Métropole
durée : 34 minutes
En juin 1981, nous découvrons Kazuo Ohno à Paris dans une représentation d’Argentina. Octobre 1982, mars 1983 : rencontre et travail avec Kazuo Ohno à Kamihoshikawa. Création d’Instances au Japon avec Bernard Montet. Trente ans ont passé. Rendre hommage à Kazuo Ohno serait possible mais on ne peut en aucune façon tenter de revisiter le chemin que lui-même a fait concernant La Argentina. Quoique ?… ce pourrait être une tentation, une peu folle ! L’art d’Ohno est tellement singulier, que dans le langage du Butô, il est butô lui-même, manière de trait d’union entre le monde des morts et le monde des vivants. Donc, raisonnablement il s’agira d’autre chose, mais… s’en approchant. (…)
[Il] n’y a pas de Japon vécu pour moi sans la présence d’Ohno. Et ce fut une révolution profonde, radicale, de tout mon être. De tout langage et vocabulaire chorégraphique accumulés pendant des années d’apprentissage, j’ai fait table rase. Arrivée danseuse au Japon, j’y suis devenue chorégraphe. Cependant Kazuo Ohno était un Danseur…
Après avoir été pendant des années danseuse et chorégraphe, puis uniquement chorégraphe, voici qu’avec ce projet, la question de l’acte de danser se repose à moi. Mon dernier solo, Stances II, date de 1997 ! Extrait de la note d’intention de Catherine Diverrès.
Clara Furey & Benoît Lachambre
Sal le Jean-Pierre Vernant
Vendredi 1er juin – 21h00
Samedi 2 juin – 21h00
Chutes Incandescentes
au même programme : Liat Waysbort et Jan Martens
Canada, Québec
Duo
concept et chorégraphie
Benoît Lachambre
musique et direction musicale
Clara Furey
interprétation Benoît Lachambre et
Clara Furey
d’après les textes de Jellal ludin Rûmi ,
en anglais, Benoît Lachambre, en
français, inspiré du Mahâbhârata et
Clara Furey, Nobody Knows et Black
Crown
lumières Lucie Bazzo
scénographie Benoî t Lachambre avec
la collaboration d’Annick
La Bissonnière
création des accessoires Alain Jenkins
regard extérieur Cél ine Bonnier ,
Daniele Albane, Rachel Tess
direction technique Kar ine Gauthier
product ion Par B.L.eux, Montréal
coproduction Festival TransAmériques, Montréal, Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, Agora de la Danse, Montréal
soutien financier Conseil des arts duCanada, Conseil des arts et des lettres duQuébec, Ministère des affaires étrangères duCanada, Conseil des arts de Montréal
remerciement Théâtre de Quat’Sous,Montréal et les Ateliers de Paris-Carolyn Carlson pour leur soutien
remerciement spécial Ong Keng Sen pour le solo Comme un chat assis au bord d’un océan de lait, espérant le lécher au complet,
créé avec et pour Benoît Lachambre et qui a servi à la mise en chantier de ce travail
durée : 60 minutes
Tout a débuté par l’élan de rencontres de créativités qui ont préalablement mûri séparément, avant que les sous-couches de nos fascinations ne se rejoignent. Notre cheminement dénude dans cette oeuvre, des présences occidentales profondément habitées par des mythologies orientales. Peut-être s’agit-il de l’action de puiser à la souche de nos subconscients où les fondements des croyances orientales réapparaissent alors qu’ils ont étés historiquement transmis via la négation de nos propre fondements orientaux.
Ainsi les couches des subconscients sont sans doute plus culturellement habitées qu’elles ne sont dévoilées à l’oeil nu. Comment peut-on considérer une conscience approfondie s’il n’y a pas reconnaissance des souches ? Il ne s’agit pas ici de l’action d’appropriation de cultures mais du constat, par la représentation artistique, que ces notions orientales habitent notre humanité fondamentale. Nous y délivrons tout simplement nos rêves et nos fantasmes. Nous sommes des humains qui témoignent de l’anthropologie culturelle par l’excavation de nos subconscients. Extrait de la note d’intention de Benoït Lachambre
Renseignements et locations : 01 55 82 08 01
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