C’est l’occasion cependant de saluer le retour de Maruschka Detmers qui se fait très rare sur les planches et au cinéma. On comprend le ravissement et l’admiration de Philippe Calvario pour cette icône du cinéma. Peut-être a-t-il été dévoré par la passion qu’il voue à l’actrice au risque de perdre toute notion de mise en scène ? Maruschka Detmers est certes touchante mais cela ne suffit pas. Dans un décor franchement moche et pesant qui alourdit le spectacle, les autres acteurs rament. La mise en scène se perd malheureusement dans des penchants boulevardiers totalement énervants !
Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
Les larmes amères de petra von kant
texte Rainer Werner Fassbinder
mise en scène Philippe Calvario
création à La Passerelle, scène nationale de Saint-Brieuc
conseils scénographiques Audrey Vuong
lumières Jean-François Breut
costumes Aurore Popineau
son Éric Neveux / Muriel Valat
accessoires Muriel Valat
assistante à la mise en scène Lola Accardi
traduction Sylvie Müller
avec
Maruschka Detmers Petra von Kant
Joséphine Fresson Sidonie von Grassenabb, amie de Petra
Julie Harnois Karine Thimm, amour de Petra
Odile Mallet Valérie von Kant, mère de Petra
Carole Massana Marlène, factotum de Petra
Alix Riemer Gabrielle von Kant, fille de Petra
production déléguée : Saudade Cie
coproduction : MCNN – Maison de la Culture de Nevers et de la Nièvre, La Coursive–scène nationale La Rochelle
avec la participation artistique du Jeune Théâtre National
coréalisation : Athénée Théâtre Louis-Jouvet
L’Arche est éditeur et agent théâtral du texte.
durée : 1h40 sans entracte
grande salle
du mardi 22 mai au samedi 9 juin 2012
mardi à 19h, du mercredi au samedi à 20h I matinée exceptionnelle : dimanche 3 juin à 16h
relâche les lundis et dimanches
Avons-nous vu le même spectacle au théâtre de l’Athénée ? Interrogation. Oui, le décor n’est pas extraordinaire avec un lit, un bar, un bureau, une porte qui s’ouvre et se ferme. Maruschka Detmers puisqu’il faut parler d’elle , est une artiste de grande valeur, totalement impliquée dans ce rôle qu’elle vit avec incandescence, allant jusqu’à la brûlure d’un amour impossible. Le thème dépassée ? Peut-être mais, il ne faut pas s’arrêter là. C’est le drame de la passion, cette montée progressive, cette vengeance, cet amour
que l’on doit percevoir.