La langue de Pinter est avant tout la langue du quotidien, une langue axée sur les figures de styles impropres, les tautologies, et les silences. Tout ce qui constitue une langue parlée, quotidienne et ordinaire à la fois. Tout est dit sans jamais être dit. Cette vision de l’individu est le reflet de notre société. Pinter a acquis une renommée internationale avec cette pièce qui le plaça au rang des grands dramaturges britanniques contemporains.
Le questionnement de l’autre est un élément important du théâtre de Pinter. Les dialogues de sourd sont légion, les répétitions, voire les incohérences Il s’en dégage une tension parfois insupportable pour le public. Où se situe la vérité quand le verbe décrit le passé dans le présent ? Où l’un et l’autre se perdent dans une fragmentation du souvenir. Cette représentation légère chère à Pinter traduit la complexité humaine.
Pinter, dans l’Amant, nous mène aux frontières de la folie en mettant en scène un couple Sarah et Richard qui établissent un jeu de rôles d’un genre nouveau. Ce jeu diabolique va se refermer sur eux telle et les emprisonner dans un « univers arachnéen » propre à créer toutes les conditions d’un délire physique et cérébral. Note d’intention.
L’amant
Texte écrit par Harold PINTER
Traduction Gérard Watkins
L’Arche est l’agent théâtral du texte
Mise en scène
Alexandra Dadier
Avec Fabienne Alice Dubois et Laurent Schteiner
DU 30 mars au 2 juin 2012
Vendredis et samedis à 21h30
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