La saison 2024/2025 aura-t-elle lieu au théâtre de l’Escapade à Hénin-Beaumont ?

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Des comédiens, metteurs en scène et techniciens se sont mobilisés mercredi 25 septembre au théâtre de l’Escapade à Hénin-Beaumont dans le Nord. Ils s’inquiètent pour l’avenir de ce lieu, « menacé » par la mairie Rassemblement national. La municipalité, elle, dénonce des accusations « purement politiques ».

« Après des mois de pressions de la part de la municipalité Rassemblement national et le départ de plusieurs salariés durant l’été, les travailleur·euses des compagnies programmées ne peuvent que constater l’impossibilité technique et artistique de s’y produire », explique le collectif « Mobilisés pour sauver L’Escapade », soutenu par plusieurs organisations professionnelles (CGT Spectacle, Synavi…), qui craint que la municipalité Rassemblement national ne souhaite contrôler la programmation de la salle. Une convention a été signée ces dernières semaines entre le président de l’association qui gère le théâtre et la mairie RN.

Interrogée par France Bleu, l’équipe municipale assure que cette convention est une simple formalité juridique, pour ce théâtre dont la mairie est propriétaire. « C’est le cas même dans une salle des fêtes classique ! Une municipalité peut évidemment, s’il y a urgence, déprogrammer un événement, mais dans les faits, en dix ans, on ne l’a jamais fait, assure Christopher Szczurek, sénateur RN du Nord, président du groupe majoritaire à la mairie d’Hénin-Beaumont et ancien adjoint en charge de la culture. On part du principe que l’Escapade n’étant pas occupée en général les vendredis, samedis et dimanches, ça nous paraîtrait normal que nous puissions faire nos programmations à ces moments-là, mais on n’a jamais eu à déprogrammer ! »

Jean-Yves Coffre, le directeur du théâtre, est en arrêt maladie depuis cet été. Le collectif a pris la parole lors du lancement de saison pour obtenir des réponses sur les conditions de travail au sein du théâtre. Il demande la signature d’une convention qui garantit la liberté de l’association dans la gestion artistique du lieu, la reprise de la direction artistique par Jean-Yves Coffre avec l’assurance qu’il puisse mener à bien sa mission, le maintien du financement du lieu, et le recrutement, en association avec la direction, d’un personnel qualifié pour faire fonctionner le théâtre.