Seule en scène, une femme charrie devant nous des centaines de morceaux de bois, restes épars d’une maison en ruine, et de cette matière première fragmentée, entrelace et tisse trois histoires. Celle du propriétaire de la maison détruite, celle de sa mère contrainte à l’exil politique dans les années 80, celle d’un couple face à ce symbole du foyer en miettes.
Ce projet performatif, inspiré d’une tradition de l’île chilienne de Chiloé dans laquelle les maisons sont traînées par terre ou par mer par la communauté, s’inscrit dans le passé, le présent et l’avenir des ruines ici étalées dans toute leur vulnérabilité et leur nudité. Ébana Garín Coronel, actrice chilienne, porte cette performance à bout de bras, perdue au milieu de cet amas de bois, feu un habitat. Et dans sa parole et ses actes vient questionner ce qu’habiter veut dire et la signification de la maison dans son pays, le Chili.
Minga de una casa en ruinas
Mise en scène et recherche Ébana Garín Coronel et Luis Guenel Soto / Dramaturgie et interprétation Ébana Garín Coronel / Conception intégrale Ricardo Romero Pérez / Composition et conception sonore Damián Noguera Illanes / Assistant Nicolás Zapata / Agent et représentant international Loreto ArayaProduction Colectivo Cuerpo Sur / Co-Production Arcadia, Leeuwarden – Netherlands / Collaborateurs CECREA – Castro, Centro NAVE (Chile), Beursschouwburg, Brussels – Belgium
MC2 Grenoble
13 et 14 novembre 2024
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