Elena Ceausescu, devant son miroir, dos au public se prépare, se maquille. Elle parle, ou plutôt se parle pour se convaincre ou pour s’encourager. À travers cette transformation, nous découvrons les deux visages de cette femme : le reflet dans le miroir est le visage d’une femme ordinaire, tellement imbue d’elle-même que tout autre vérité que la sienne n’existe pas. Celui que l’on devine de profil est le visage du personnage Elena. Dans son monde, l’autre n’existe pas. Il n’est qu’un simple instrument, un outil, ce qui donne prise à toute sorte de délires.
Elena, comme son mari, agit d’une façon plus compliquée qu’un simple escroc qui dépouille son propre peuple de ses biens : elle agit dans la sincérité de ses croyances et dans le cadre de son idéologie politique. Le raisonnement devient alors pure folie. Et je crois que cette idéologie, poussée à l’extrême et développée pour l’homme le dépasse toujours. C’est de là, à mon sens que naît l’énorme et dangereuse monstruosité.
À la fin de la pièce, Elena maquillée/déguisée se découvre au public. La superposition de ses deux visages se réalise et la reine de « l’insondable connerie » s’incarne devant nous. Note d’intention de Charles Lee.
Elena Ceausescu Carnets Secrets
L’insondable folie d’une dictatrice au pouvoir
Mise en scène Charles Lee
Avec Félicie Fabre – Elena Ceausescu
Création coiffure et maquillage Nathalie Eudier
Décor et Lumière Luciano Travaglino
Production La Compagnie La Girandole
Durée : 1h
Du 1e au 24 Mars 2012
Avant première le jeudi 1e Mars (horaire à déterminer)
Le jeudi 8 mars 2012 à 19h30
Les vendredis 9, 16 et 23 Mars et les samedis 10, 17 et 24 mars
2012 à 20h30
Au théâtre de La Girandole
4 rue Edouard Vaillant – 93100 Montreuil
Métro Croix de Chavaux
Réservations 01 48 57 53 17
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