Au début des années 2000, le bonheur individuel était encore au cœur des envies des ménages. Dans tous les pays de la zone euro, les gens bricolaient leurs petites stratégies pour être heureux. Mais le bonheur ne semble plus être la priorité des années 2010, le bonheur n’est vraiment plus le truc du moment : finie l’époque des petits questionnements personnels, de la déco, du yoga et des barbecues entre amis. Il n’est plus temps d’être névrosés, les urgences sont ailleurs, du côté de l’eau potable, de la radioactivité, quelque part entre le compost, la pompe à chaleur et le bassin de phytoépuration. Les conditions plutôt pourries semblent désormais réunies et une seule question subsiste, obsédante : comment faire ?
Les années 2010 ont commencé. Bien-sûr, on a toujours envie d’y croire, à ce bonheur de propriétaires, à la jolie haie de jardin toute verte et aux petits bras des enfants autour de nos cous, mais derrière le barbecue, au-delà de la haie, on se demande plutôt : comment habiter le monde dans cette ambiance pressante de boîte de nuit, cette ambiance de réseaux densifiés où on a l’impression de ne jamais être seul cinq minutes ? Note d’intention de Myriam Marzouki
Laissez-nous juste le temps de vous détruire
d’Emmanuelle Pireyre
mise en scène Myriam Marzouki
scénographie Bénédicte Jolys
costumes Laure Maheo
musique Toog
lumière Ronan Cahoreau-Gallier
dramaturgie Isabelle Patain
avec Johanna Korthals Altes, Stanislas Stanic, Pierre-Félix Gravière et Charline Grand
Production compagnie du Dernier Soir, avec l’aide à la production d’Arcadi.
La compagnie du Dernier Soir est en résidence au Théâtre du fil de l’eau de Pantin.
durée 1h20
7 – 25 mars 2011
du mercredi au samedi à 20h00 – dimanche 16h00
grande salle
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