Thierry Bedard met l’auteur malgache Raharimanana à l’honneur à la Maison de la Poésie
Quelque part au milieu de l’océan, une terre, une île, des rues, des décharges, des plaines immenses et oubliées où se déroulent des tragédies. Quelque part sur une terre où dominent les puissants. Entre le présent et le passé, la mémoire et l’actualité, un temps brouillé où rien ne distingue les faits passés des faits présents. Face à eux : Za, personnage démesuré à la recherche du corps de son fils emporté dans un ruisseau encombré de détritus, le « fleuve de cellophane ». Sa femme est folle, lui-même a connu la prison, la torture. Il invective, demande pardon, s’humilie, s’esclaffe, chante, récite des poèmes : Za, gorgé de barbarie, est réduit à la seule liberté qui lui reste, une liberté immense qu’il brandit dans son désespoir, celle du langage, celle du rire… Thierry Bedard
Excuses et dires liminaires de Za
de Jean-Luc Raharimanana
mise en voix Thierry Bédard
Musique Tao Ravao
Avec Rodolphe Blanchet et Tao Ravao
Production notoire/de l’étranger(s), Bonlieu-Scène nationale d’Annecy
Thierry Bedard est artiste associé à Bonlieu-Scène nationale d’Annecy dans le cadre du centre d’art et de création
les dimanches 22, 29 janvier, 5 et 12 février 2012 à 18h00
« Il se révolte contre l’histoire : je le répète, cette position est intenable. Il se condamne à la louange de ceux qui ne l’entendent pas, à la haine de ceux qu’il voudrait convaincre. Il ne peut trouver ni assise ni réponse. L’inévitable vide où il se débat le voue au mépris de lui-même. Il doit cependant s’obstiner parce qu’il n’est rien aujourd’hui de plus révoltant que la démesure de l’histoire. » Georges Bataille. A propos d’Albert Camus. Je ressens avec une très grande violence ces quelques mots, écrits après la parution controversée de L’Homme révolté, et j’ai le sentiment de les partager avec Jean-Luc Raharimanana – un lien indicible. S’approprier les mots des autres est le commun des metteurs en scène. Etonnamment le sens de cette « critique » est certainement la raison même de notre rencontre. Et le sujet – singulier ? – de notre travail. Des ruines… Un spectacle chargé de rage et de révolte contre ce monde, de douleur. Avec force. Et rires insupportables et larmes…Un spectacle porté par le comédien Phil Darwin Nianga habité par la langue inouïe de l’auteur malgache Raharimanana. Thierry Bedard.
Des Ruines textes Jean-Luc Raharimanana
mise en scène Thierry Bedard
avec Phil Darwin Nianga
création sonore Jean-Pascal Lamand
lumière Jean-Louis Aichhorn
production notoire/de l’étranger(s), Athénor-Scène nomade à Nantes, Le Forum-Scène conventionnée de Blanc-Mesnil
notoire est conventionnée par la Drac d’Ile-de-France
18 janvier – 12 février 2012
du mercredi au samedi à 20h00 – dimanche 16h00
grande salle
Rencontre avec Jean-Luc Raharimanana le samedi 21 janvier à 16h
à la bibliothèque Marguerite-Audoux
10, rue Portefoin – 75003 Paris
Tél. 01 44 78 55 20
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