Trois personnages ayant existé : Werner Heisenberg en Allemagne, Niels Bohr et son épouse Margrethe au Danemark. 1913, Bohr propose un modèle de la structure de l’atome, plus tard il aura pour assistant puis collaborateur le jeune Heisenberg et énoncera en 1927 le fameux et troublant « principe d’incertitude ». La pièce interroge les circonstances de leur entrevue à Copenhague en 1941 au cours de laquelle Niels Bohr comprendra que Heisenberg s’occupe du programme de la fission nucléaire qui peut aboutir à créer une bombe atomique. Les raisons qui ont poussé à cet entretien demeurent un mystère non élucidé : espoir d’obtenir des informations scientifiques ? Souhait de convaincre Bohr de collaborer ou au contraire de l’avertir du danger que représenterait la bombe aux mains des nazis ? Ce qui est certain en tout cas, c’est que Niels Bohr s’est montré particulièrement outré lors de cet entretien : il y a mis brutalement terme et cela a irrémédiablement rompu la force du lien affectif et professionnel qui le liait à Heisenberg.
Avec souplesse et virtuosité, la pièce navigue entre drame historique, débat sur la responsabilité morale, intimité du couple et de l’amitié, tension propre aux romans d’espionnage, en gardant toujours présente la tragédie qui mena de la soif de connaissance à l’explosion nucléaire…
Copenhague
de Michael Frayn, mise en scène Nicolas Vial, traduction Jean-Marie Besset, scénographie Grégoire Faucheux, collaboration artistique et assistanat Corinne Paccioni, regard extérieur Jean-Christophe Blondel, lumière Stéphane Deschampsavec Julie Brochen, Stéphane Valensi, Nicolas Vial
production L’Incroyable Compagnie
coproduction Le Théâtre du Champ au Roy/Guingamp, Théâtre Montansier/Versailles
avec le soutien de l’Espace Sorano/Vincennes, Théâtre de la Reine Blanche/Paris
30 novembre et 1er décembre 2023
Théâtre Montansier/Versailles
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !