À la recherche d’une vie plus tranquille, le docteur Richard et sa femme Corinne ont quitté Londres et vivent maintenant à la campagne. Un soir, Richard rentre avec une inconnue qu’il a trouvée étendue, dit-il, sur le bas-côté de la route. C’est ici que la pièce commence et que s’installe ce qui devient son leitmotiv : le doute !
Le doute plane sur ce que dit Richard, sur ce que devine et détecte sa femme, il se répand sur leur ami Morris et surtout sur Rebecca, l’inconnue, qui dort pour l’instant mais qui risque de se réveiller et de livrer les éclaircissements que l’on attend. La pièce pourrait être une pièce policière car elle dispose de tous les éléments qui assurent la tension par laquelle l’attention du spectateur peut être captée. Mais elle ne livre ni une explication « technique » de ce qui s’est passé ni une fi n mettant un terme à notre incertitude. Alors que la dramaturgie britannique est traditionnellement bridée par la force de l’intrigue, Crimp s’en libère et propose un angle d’attaque quasi philosophique. D’après dossier de presse.
La Campagne de Martin Crimp
TRADUCTION FRANÇAISE Philippe Djian
MISE EN SCÈNE & SCÉNOGRAPHIE Patrick Schmitt
COSTUMES Laurence Chapellier
RÉGIE GÉNÉRALE Xavier Bravin
DISTRIBUTION Larissa Cholomova, Emmanuelle Meyssignac, Patrick Schmitt.
Avec l’aimable autorisation de l’Arche éditeur.
Du 11 septembre au 26 octobre 2013
Du mardi au samedi à 19h
Excellent spectacle, que l’on suit comme un thriller psychologique, tension, interrogations, joute verbale entre les trois protagonistes, les trois comédiens, absolument formidables, comme la mise en scène, sobre, au service du texte et de son enjeu (très beau travail sur la lumière), n’imposent aucun sens au spectateur, on est amusé à la sortie (cigarette oblige !) d’entendre les interprétations de chacun et plus qu’une envie : revenir voir cette pièce pour conforter – ou infirmer – sa propre lecture voire en découvrir de nouvelles. À recommander absolument !