Le roman d’Édouard Louis a été une révélation pour le metteur en scène Ivo van Hove qui, par ce seul en scène, porté par l’un des plus brillants comédiens néerlandais Hans Kesting, libère la colère d’une époque et d’une société.
Ce monologue théâtral est un message de colère et de rage contre la classe politique, les élites et les décideur·euses, oublieux·euses de ceux·celles qui n’ont rien. Car abandonné à son sort, dans sa campagne, un père dépérit… Ce texte est un réquisitoire, puissant et violent, une œuvre politique et littéraire marquante. Écrite comme une lettre, cette pièce plonge les spectateur·rices dans une campagne du Nord de la France. Là, au milieu de ceux·celles qui n’ont pas grand chose, parmi les classes laborieuses, un père prématurément inapte, malade et usé, est, comme d’autres, abandonné à son sort. Miné par l’alcool, la maladie et la précarité, marqué par les accidents de la vie, cet homme végète et se meurt… Alors son fils, dans une déclaration d’amour passionnée, accuse ses assassins : déchéances physique et morale résultent des décisions et non-décisions des édiles de tous ordres.
Qui a tué mon père
texte d’après Édouard Louis mise en scène, adaptation, traduction Ivo van Hove avec Hans Kestingscénographie, création lumière Jan Versweyveld
musique George Dhauw
costumes An D’Huys assistanat
mise en scène Olivier Diepenhorst
assistanat scénographie Bart Van Merode
direction technique Reyer Meeter
régie Kevin Cuyvers, Zinzi Kemper, Dennis van Scheppingen, Erwin Sterk, Emile Bleekerproduction Kiki Meijerhoven réalisation costumes Farida Bouhbouh, Wim van Vliet. Production ITA-Ensemble.
Coproduction deSingel Antwerp. Production privée Jeroen van Ingen and Jaap Kooijman, Bertil van Kaam.
Photos © Jan Versweyveld
La Filature – Mulhouse
du 3 au 5 novembre 2023
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