Avec Cousu Main, Jeanne Diama livre une bataille acharnée contre le silence et l’oubli des femmes victimes de viol en temps de guerre. Le recours systématique aux viols et violences sexuelles sur les femmes civiles au Mali et dans d’autres zones de guerre est dénoncé à travers le témoignage de deux femmes, une mère et sa fille. Celles-ci ressassent ensemble les viols répétés que leur ont fait subir des militaires pendant plusieurs mois, alors même que la fille n’avait que huit ans.
Leur dialogue part d’un conflit : la fille veut partir et laisser derrière elle ces souvenirs traumatiques tandis que sa mère redoute la solitude. Leurs paroles racontent la violence et le ressassement du traumatisme mais aussi la volonté d’avancer, dans un mouvement de libération de la parole autour d’un sujet tabou dans la société malienne et partout où les femmes sont prises pour cible. Jeanne Diama a écrit ce texte à partir de témoignages, recueillis auprès de femmes qu’elle a rencontrées au sein d’associations de prise en charge des victimes. Elle rend compte de la nécessité de prendre à bras le corps un sujet qui touche toutes les cultures : « la peur doit changer de camp », et justice doit être faite.
Cousu Main
Metteuse en scène Jeanne Diama
Texte Jeanne DiamaAvec Assitan Tangara, Awa Diassana
Costumes Ibrahim Bemba Kebe, Jeanne Diama
Régie-Lumière Gaoussou Lamine Diallo
Vidéo Fodé Traoré
Scénographie Ibrahim Bemba KebeProduction Anw Jigi Art avec le soutien du Dispositif des Mots à la scène de l’Institut Français de Paris et en partenariat avec Nova Villa Production déléguée Sens Interdits Avec le soutien de l’ONDA – Office National de Diffusion Artistique
Création Juin 2021
Résidence Bamako (Mali) et Nova Villa (Reims)Festival Sens Interdits – Lyon
Théâtre de Givors
Vendredi 20 oct – 20hComédie Odéon
Dimanche 22 oct – 17h30
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