Avec De la rue aux Jeux Olympiques, le Pockemon Crew livre un spectacle pédagogique qui retrace l’histoire du break et du hip-hop en France. Malgré leur technique impeccable et une mise en scène bien rythmée, la promotion de la manifestation sportive fait tâche.
Probablement l’un des groupes de break les plus virtuoses de France, le Pockemon Crew voit le jour en 1996 sur le parvis de l’Opéra de Lyon. Stars des battles – ils se targuent d’être l’équipe de break la plus titrée du monde –, ces danseurs à la technique sidérante nous embarquent avec De la rue aux Jeux Olympiques dans une histoire du break trois parties. Elle commence dans les rues de New York et se termine, conformément à son titre, aux JO, en passant par l’entrée des danseuses et danseurs hip-hop dans les théâtres. Un déroulé pédagogique, qui résume en un tournemain le chemin parcouru par les acteurs de cette discipline en prenant volontairement des raccourcis.
Grâce à une mise en scène cinématographique, ils valorisent cette histoire au gré de spots qui découpent l’espace et mettent en lumière différentes scènes (une scène de métro, un danseur qui court) dans une narration bien rythmée. Tout commence dans les rues du Bronx dans les années 1970, où l’on se dispute les emplacements pour danser, ghetto-blaster sur l’épaule ; puis les danses hip-hop traversent l’Atlantique dans les années 1980, se développent dans les grandes villes, s’organisent en battles ou défis. Dix ans plus tard, certains crew entrent dans les théâtres, confrontent leur vision de la danse, axée sur le partage et la singularité, à un cadre parfois étriqué. Dans cette narration chronologique, se mêlent jeu théâtral, souvent cocasse, et des figures parmi les plus impressionnantes de break : heaspin, équilibre sur un bras, mais aussi quelques saltos arrières exécutés sans aucun pas de côté.
Le Pockemon Crew se permet quelques notes impertinentes bienvenues : un policier épuisé par la course poursuite avec les danseurs se fend d’une pique sur la réforme des retraites ; plus tard, un chorégraphe au ton suffisant – double de Vincent Cassel dans le film Black Swan – déclare « être l’impulsion du mouvement », dans une forme de critique amusante de l’académisme en danse. Dommage que ce spectacle, bien taillé pour le jeune public, se termine sur une tableau digne d’un panneau publicitaire pour les Jeux Olympiques de 2024. La preuve avec une séquence façon montage d’entraînement de films hollywoodiens et anneaux olympiques lumineux. Un final contestable qui suggère que l’arrivée aux JO du break – qui divise dans le milieu hip-hop – est l’accomplissement ultime de cette discipline.
Belinda Mathieu – www.sceneweb.fr
De la rue aux Jeux Olympiques
Chorégraphie Riyad Fghani
Avec quatre danseurs (en alternance)
Musique originale Alice Orpheus
Création lumière Stéphane AvenasProduction Association Qui fait ça ? Kiffer ça ! – Compagnie Pockemon Crew
Co-production Blue Line Productions
Accueil en résidence La Coopérative de Mai – Clermont-Ferrand ; Agora – Pôle culturel de Limonest
Avec le soutien de Comité départemental olympique et sportif Rhône – Métropole de Lyon, de la Compagnie MPTA, du Comité Rhône & Métropole de Lyon de Rugby à XIII et de la Ligue Auvergne Rhône-Alpes de Rugby à XIII, du Comité d’Escrime Rhône – Métropole de Lyon et de Rhône Métropole Lyon JudoDurée : 40 minutes
Festival Off d’Avignon 2023
Présence Pasteur
du 7 au 28 juillet, à 11h11 (relâche les 10, 17, 24)Bourg-la-Reine
le 15 septembreSérignan
le 14 octobreMontauban
les 19 et 20 octobreVenelles
le 17 novembrePoints Communs, Cergy-Pontoise
les 24 et 25 novembreClermont-Ferrand
le 19 décembrePouzauges
le 22 décembreAuditorium Jean Moulin, Le Thor
les 22 et 23 janvier 2024Castelnaudary
le 25 janvierMix’Arts, Saint-Martin-d’Hères
le 2 févrierLa Cigalière, Bollène
le 9 févrierLa Chapelle-Saint-Luc
le 16 févrierThéâtre Jean-Vilar, Bourgoin-Jallieu
le 19 marsThéâtre de Vénissieux
du 27 au 29 marsSalle Léon Curral, Sallanches
le 29 marsCentre Culturel Aragon, Oyonnax
les 4 et 5 avrilLe Cube, Villenave d’Ornon
le 11 avrilSaint-Jean-d’Illac
le 13 avrilMaison de la Culture et des Loisirs, Gauchy
les 18 et 19 avrilSaint-Rémy-lès-Chevreuse
le 26 avrilVilliers-le-Bel
le 30 avrilLe Grand Angle, Voiron
le 3 maiLevallois-Perret
le 17 maiGien
le 24 maiBondy
le 31 maiLe Carré Blanc, Tinqueux
le 7 juin
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !