Tout le début de la pièce est un hommage aux courts métrage muets du début du 20ème siècle. Il y a du Charly Chaplin et du Buster Keaton dans l’approche d’Isabel Osthues, qui fait aussi un clin d’œil à Karl Valentin, ami de Becht au moment de l’écriture du texte. Chaque personnage est présenté à l’assistance, car comme souvent dans les mariages, personne ne se connaît. Il y a une vielle fille qui entend profiter de la fête pour trouver un nouvel amour, un couple au bord de la rupture, le père de la mariée (Elliot Jenicot), la mère du marié (Cécile Brune) et même un intrus. Tout se petit monde se met à table et s’assied sur des chaises conçues par le marié. Mais le mobilier ne va tenir la distance. Petit à petit, les meubles vont se fracasser…Les invités vont se défiler et les jeunes mariés se retrouver seuls dans un maison quasiment détruite.
Brecht a écrit une pièce enlevée, rythmée, qui ne laisse aucun répit. Mais il y a comme quelque chose de lourd dans cette mise en scène qui freine l’action. Beaucoup d’effets tombent à plat. Isabel Osthues a rajouté des chansons de cabaret (chantées de manière réaliste par Stéphane Varupenne). On rit un peu en écoutant « La balade de la chasteté », mais ce n’est pas l’extase.
Cette pièce nous permet de découvrir le nouveau comédien belge de la troupe, Elliot Jenicot. Ce clown burlesque, habitué aux spectacles comiques, ne parait pas encore tout à fait à l’aise dans son nouveau costume de pensionnaire de la Comédie-Française. Mais on sent déjà chez lui l’envie de briser la glace à l’image de son compatriote Christian Hecq. Encore un peu de patience.
Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
La Noce de Bertolt Brecht
traduit de l’allemand par Magali Rigaill
mise en scène d’Isabel Osthues
Avec
Véronique Vella, la Soeur de la mariée
Cécile Brune, la Mère du marié
Sylvia Bergé, la Femme
Laurent Natrella, le Mari de la femme
Marie-Sophie Ferdane, la Mariée
Stéphane Varupenne, l’Ami du marié
Nâzim Boudjenah, le Marié
Félicien Juttner, le Jeune Homme
Elliot Jenicot, le Père de la mariée
Scénographie, Michael Böhler
Costumes et maquillages, Mascha Schubert
Lumières, Isabel Osthues et Michael Böhler
Musique, Marc Eisenschink
Assistant à la mise en scène et interprète, Jakob Schumann
Assistant lumières, Emmanuel Ferreira dos Reis
Collaboration aux maquillages et aux coiffures, Emmanuelle Verani
L’Arche est éditeur et agent théâtral du texte représenté
Pour la première fois à la Comédie-Française
Durée : 1h25
du 16 novembre 2011 au 1er janvier 2012
mardi à 19h, du mercredi au samedi à 20h, dimanche à 16h, relâche lundi
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