J’aime les failles, la fragilité et l’immense vulnérabilité qu’impose la condition humaine. Celles inhérentes à notre finitude et celles occasionnées par la vie et son cortège d’épreuves plus ou moins lourdes. Je n’aime pas les blessures pour elles-mêmes mais plutôt pour ce qu’elles révèlent de nous. Car je suis persuadée que c’est au cœur de notre petitesse que se révèlent notre dignité et, ô paradoxe, notre grandeur.
Les personnages ont tous le choix de se voiler la face, de rester fixés sur un passé mortifère, ou alors de perdre une partie d’eux-mêmes, de faire tomber le masque pour gagner un surcroît d’humanité.
Ce que j’aime aussi, c’est le contact. Car ça n’est jamais sans l’autre qu’on se construit.
Claire est en quête de vérité et ne peut plus faire semblant au risque d’imploser. Rémi perd tout ce à quoi il tenait. David, échaudé, ne croit plus à grand-chose.
L’une prend une décision et les certitudes des autres vacillent.
Des chemins se croisent avec tout ce que cela comporte de souffrances, espérances, cicatrices, bonheurs partagés ou non. C’est ainsi que Claire, Rémi et David ont pris forme. Ensuite, ils m’ont un peu échappé. Je me suis laissée guider par leurs musiques, l’émotion à fleur de peau, le rire pour désamorcer le drame et la poésie en guise de pudeur.
Ces trois-là, je l’espère, ont gagné leur bataille et grandi en authenticité.
Je crois que la vie est toujours plus forte et que la peur et les habitudes sont mauvaises conseillères. Je souhaite que Claire, Rémi et David me donnent raison. Note d’intention d’Isabelle Cote
ENTRE DEUX ILS
d’Isabelle Cote
Mise en scène
José Paul et Agnès Boury
avec
Lysiane Meis
Bernard Malaka
Eric Savin
Scénographie Edouard Laug
Lumières Laurent Béal
Costumes Brigitte Faur-Perdigou
Son Stéphane Moncuit
Du mardi au samedi à 21h
Matinées samedi à 18h30 et dimanche à 15h30
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !