Dans ce monde d’incertitudes, qui peut prédire ce qui rapprochera ou éloignera deux êtres ? Quand Georgie, américaine délurée de 40 ans, et Alex, anglais discret de plus de 70 ans se rencontrent par hasard sur le parvis d’une gare internationale, leur vie s’en trouve bouleversée à jamais. A travers leur rencontre fortuite (ou pas…), Simon Stephens explore la manière dont notre perception des gens et des relations change en fonction de ce que nous savons, de ce que nous voyons, et selon le point de vue duquel nous explorons les choses.
Le principe d’incertitude – référence à la théorie quantique d’Heisenberg – est une pièce qui relate la rencontre poignante et hautement improbable de deux êtres que rien ne devait rapprocher…
« Le Principe d’Incertitude », pièce récente du dramaturge britannique Simon Stephens, raconte ni plus ni moins que la rencontre entre une femme et un homme. Pourquoi alors ce titre qui fait référence au physicien allemand Heisenberg, spécialiste de mécanique quantique et à qui nous devons, en 1927, le fameux théorème du principe d’incertitude ? Peut-être parce que les personnages de Simon Stephens, pareils à ces particules du principe, semblent eux aussi à deux endroits différents au moment d’être mesurées, et comportent, eux aussi, des qualités contradictoires.
Comme nul autre Simon Stephens écrit sur le fil, au gré des étincelles de l’instant sans jamais nous faire sentir que l’intrigue ne soit déterminée à l’avance. Personne ne peut prédire ce qui adviendra de cet étrange couple, de ces deux êtres solitaires d’un grand écart d’âge, qui se rencontrent par hasard et se découvrent l’un l’autre dans une spontanéité bouleversante et désarmante.
Le voyage de ces deux personnages dans une relation qui échappe à toute définition impose un théâtre de retenue et de finesse. Oser un théâtre sans paroxysme. Comme si le paroxysme était mental, et en nous entraînant dans un vertige, nous nous retrouvons nous-mêmes ces particules indéterminées impossibles à fixer dans le temps et dans l’espace.
J’ai connu Simon Stephens en le jouant. C’était « Harper Regan » en 2012, mis en scène par Lukas Hemleb, à Amiens, Paris et en tournée. C’est lui qui plus tard un soir dans un théâtre m’a parlé de cette pièce, de sa rareté. Qu’il en soit remercié.
Chez Simon Stephens le mouvement interne, intime du texte conduit les êtres au plus près d’eux même – là et ailleurs, là où nous sommes tous, à la fois là et ailleurs – si tant est qu’on laisse vivre l’œuvre, aux plus près de deux grands acteurs, pour en faire mieux entendre toute la délicatesse fracassante.
Pour revenir à la mise en scène, il me fallait une pièce qui me soulève dès la première lecture, au sens propre, un texte qui en le lisant m’oblige à me lever de mon fauteuil pour pouvoir continuer. « Le principe d’Incertitude » est de ceux-là.
Note d’intention de Louis-Do de LENCQUESAING
Le principe d’incertitude
Avec: Jean-Pierre DARROUSSIN et Laura SMET
Pièce de: Simon STEPHENS
Traduction: Dominique HOLLIER
Mise en scène: Louis-Do de LENCQUESAINGDécors: William MORDOS
Costumes: (en attente)
Lumières: Joël HOURBEIGT
Musique : Romain ALLENDER
Assistante à la mise en scène: Margaux VALLÉE
Coiffure et maquillage: Cécile KRETSCHMARThéâtre Montparnasse
Première le 22 septembre 2022
Mercredi, jeudi, vendredi et samedi : 20h
Matinées
Samedi à 17 h
Dimanche à 15 h 30
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