Sceneweb
  • À la une
  • Actu
  • Critiques
    • Coup de coeur
    • A voir
    • Moyen
    • Décevant
  • Interviews
  • Portraits
  • Disciplines
    • Théâtre
    • Danse
    • Opéra
    • Cirque
    • Jeune public
    • Théâtre musical
    • Marionnettes
    • Arts de la rue
    • Humour
  • Festivals
    • Tous les festivals
    • Festival d’Avignon
    • Notre Best OFF
  • Rechercher
  • Menu Menu

Musset, tu nous fends le cœur !

À la une, Agenda, Coup de coeur, Les critiques, Paris, Théâtre
Depuis 1978 et la mise en scène de Simon Eine avec Françis Huster et Béatrice Agenin, Camille et Perdican n’étaient pas réapparus sur la scène de la Comédie-Française. Muriel Mayette a eu la bonne idée de demander à Yves Beaunesne, le tout nouveau directeur du Centre Dramatique National du Poitou-Charentes de remettre au goût du jour ce classique romantique. Publiée le 1er juillet 1834 dans La Revue des Mondes, la pièce met en exergue la quête de l’amour et les espoirs déçus, largement inspirée de la relation passionnée et tourmentée d’Alfred de Musset avec George Sand.
 

Suliane Brahim et Loïc Corbery @ Brigitte Enguerand

Yves Beaunesne a choisi de placer l’action de la pièce à la fin des années 60. « C’est une manière de dire que beaucoup de choses sont en attente, explique le metteur en scène. La France reste un pays où l’on peut continuer à rêver. Il faut continuer de proposer des rêves au Monde. » Et dans cette France qui bascule (nous sommes en 68), Perdican rêve d’un mariage avec Camille, qui rêve d’entrer au couvent, tandis que Rosette, sœur de lait de Camille, est une paysanne midinette qui écoute de la musique rock grâce à un mange disque orange… Cette première scène magnifique donne le ton à la pièce. Rosette (Suliane Brahim), allongée par terre, écoute son tube et joue négligemment avec ses gants de ménage en plastique. Le dispositif scénique imaginé par Damien Caille-Perret, fidèle de Beaunesne, accentue le jeu frontal voulu par Musset. L’espace est clos et sombre, délimité par des voilages en fond de scène. Au centre trône une table qui se transforme au fur et à mesure des actes pour devenir billard, champ de pâquerettes, autel…

Julie-Marie Parmentier et Loïc Corbery © Brigitte Enguerand

La pièce est servie par une distribution admirable. Loïc Corbery est un Perdican rock n’roll, passionné, qui peut se montrer d’une violence inouïe. Julie-Marie Parmentier, trouve ici son premier vrai rôle au Français, elle est une Camille touchante, qui se transforme au fil de l’action. Suliane Brahim est touchante en Rosette, paysanne, séduite par Perdican, victime, car le jeu de l’amour imaginé par Perdican va la mener à la mort. « Ils sont confrontés au jeu de la vérité, explique Yves Beaunesne. Musset raconte dans cette histoire que la vie est tragique. C’est fait avec le sang du poète. »

Dans la pièce ces jeunes gens sont livrés à eux-mêmes. « Il  y a une sorte de génération absente qui est celle des parents, celle qui donne les repères, qui dit oui, qui dit non. J’ai construit cette pièce sur ce vide des parents et donc les jeunes gens sont confrontés comme repère aux seuls grands-parents. »  Alors les grands anciens observent cette jeunesse. Et quels grands anciens. Il y a Roland Bertin en Baron, Pierre Vial en Bridaine, Christian Blanc en Blazius ivrogne (il est irrésistible), et Danièle Lebrun en Dame Pluche. C’est le retour au Français pour cette comédienne puisqu’elle y a débuté sa carrière de 1958 à 1960. Elle a la lourde tâche de remplacer Hélène Surgère qui nous a quittés en mars dernier. Et elle le fait avec beaucoup de tact. L’ensemble provoque beaucoup d’émotion. Un spectacle qui fête dignement et avec bonheur la fin de la saison au Vieux-Colombier

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

On ne badine pas avec l’amour

Pièce en trois actes d’Alfred de Musset

mise en scène d’Yves Beaunesne

Avec

Roland Bertin, le Baron

Pierre Vial, Maître Bridaine, curé

Christian Blanc, Maître Blazius, gouverneur de Perdican

Loïc Corbery, Perdican, fils du Baron

Suliane Brahim, Rosette, soeur de lait de Camille

Julie-Marie Parmentier, Camille, nièce du baron

Danièle Lebrun, Dame Pluche, gouvernante de Camille

Dramaturgie, Marion Bernède

Scénographie, Damien Caille-Perret

Costumes, Jean-Daniel Vuillermoz

Lumières, Joël Hourbeigt

Création sonore, Jean-Damien Ratel

Maquillages, Catherine Saint-Sever

Assistante à la mise en scène, Marie-Édith Le Cacheux

Assistante aux costumes, Nadia Chérouk

Nouvelle mise en scène

Durée : 1h50

Représentations au Théâtre du Vieux-Colombier

Du 11 mai au 26 juin 2011 : mardi à 19h, du mercredi au samedi à 20h, dimanche à 16h, relâche lundi

Prix des places : de 8 € à 29 €

22 mai 2011/par Stéphane Capron
Partager cette publication
  • Partager sur Facebook
  • Partager sur X
  • Partager sur WhatsApp
  • Partager sur LinkedIn
  • Partager par Mail
  • Lien vers Instagram
2 réponses
  1. silentjoy
    silentjoy dit :
    11 juin 2011 à 15 h 12 min

    « qui écoute de la musique rock grâce à un mange disque orange »

    cette chanson du début du spectacle m’a beaucoup plu mais je la cherche en vain, ne connaissant pas le titre … Si quelqu’un sait, j’en serais très reconnaissante

    Répondre
  2. gloub
    gloub dit :
    13 mai 2012 à 22 h 33 min

    (s’il n’est pas trop tard)
    This guy’s in love
    http://www.youtube.com/watch?v=QF1qFXGWejE

    Bon, cela dit, je n’ai apprécié ni le texte (romantisme lourdingue, hormis les vignettes des vieux), ni la mise en scène (pro mais trop théâtrale, trop cliché) ni les 2 principaux acteurs (Marion Malenfant ayant remplacé JM Parmentier), eux aussi trop théatraux (trop de fougue chez Perdican, trop de froideur chez Camille).
    Beau décor, très belles lumières…

    Répondre

Laisser un commentaire

Rejoindre la discussion?
N’hésitez pas à contribuer !

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dans le moteur de recherche, plus de 22 000 spectacles référencés

© Sceneweb | Création site et Maintenance par Limbus Studio
  • L’actualité du spectacle vivant
  • Qui sommes-nous ?
  • Newsletter
  • Politique de confidentialité
  • Signaler un abus
  • Contact
  • Politique de cookies (UE)
Faire défiler vers le haut