Ici au commencement, Faust a déjà pactisé avec Mephisto, un diable de pacotille : Faust seul dispose de la lumière, la lumière électrique. De son côté Marguerite Ida et Helena Annabel, oui Marguerite a ici quatre prénoms, en promenade dans les bois, se fait mordre par une vipère. Et c’est Faust qui la sauve, l’air de rien.
Passe le temps, pas la mélancolie ; dans ce monde artificiel, Faust est exclu de la commune nature – maître et possesseur de la lumière, il n’y a plus pour lui de jour, il n’y a plus pour lui de nuit. Solitaire déçu.
Sur l’autre bord, la vipère est apprivoisée, Marguerite Ida et Helena Annabel, comme une apparition parmi ses chandelles, a rencontré Mr Overseas Man, c’est l’amour. Il paraît qu’elle aussi possède désormais la lumière.
Mais alors, si une autre dispose de la lumière, le pacte diabolique se défait. Libéré, Faust veut juste être lui-même et, désir retrouvé, il aspire étrangement plus que tout à aller en Enfer avec Marguerite.
Il convoque Mephisto, second pacte déroutant, et s’entend dire qu’il lui suffit de commettre un péché, de tuer ses deux compagnons, le chien qui dit merci et le petit garçon.
En route pour l’Enfer, le diable lui accorde en sus l’éternelle jeunesse.
Mais non, l’Enfer, ce sera sans Marguerite : elle ne le reconnaît pas, jeune il n’est plus Faust, et puis de toute manière elle en aime un autre.
De son côté Faust chante toujours seul : Leave me alone / Let me be alone.
Note d’intention de Marion Stoufflet, dramaturge associé au Collectif de la Comédie de Reims
DOCTEUR FAUSTUS LIGHTS THE LIGHTS OPÉRA ÉLECTRIQUE
de Gertrude Stein
adaptation Olivier Cadiot avec le concours de Dominic Glynn
musique Rodolphe Burger
mise en scène Ludovic Lagarde
avec
Valérie Dashwood Marguerite Ida & Helena Annabel
Samuel Réhault Doctor Faustus
Juan Cocho Mephisto
Stéfany Ganachaud le chien
Elsa Grzeszczak la petite fille
Anna belle Garcia le petit garçon
David Bichindaritz Mr Overseas Man
scénographie Antoine Vasseur
lumières Sébastien Michaud
costumes Fanny Brouste
collaboration musicale David Bichindaritz, Antoine Reibre, Julien Perraudeau et Joël Theux
maquillage Corinne Blot
durée : 1h30
production La Comédie de Reims – Centre dramatique national
création en mars 2010 à la Comédie de Reims
DU MARDI 17 AU DIMANCHE 22 MAI 2011
du mardi au samedi à 21h / matinée le dimanche à 16h
Jeudi 26 mai 2011 La Cartonnerie – Reims
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !