Sacré « meilleur danseur de l’année » par le prestigieux magazine Tanz, le chorégraphe Trajal Harrell est alors assailli par un flot de questions, sur son art, sur les modalités de reconnaissance et de transmission de sa pratique. Il répond par un solo qui le situe, lui, de manière entièrement unique au cœur de la danse comme élément pur de transport vers ceux qui avant lui dansèrent, ceux qui dansent encore, ceux qui dansent en lui. Si l’aura a une signification, c’est dans ce solo esseulé et minuscule qu’on la trouve. Danser, danser à peine ou en cernant l’espace de son corps dans l’appel des forces, danser seul, danser par décharges émotionnelles et vers la piété d’une hantise, danser à côté de la danse et pour la grâce de son étrange joie, et faire sortir de soi l’autre inestimable, qu’aucun titre honorifique ne peut résorber. De ce solo inoubliable, Trajal Harrell dit qu’il a l’a voulu en résonance avec le travail de Tatsumi Hijikata, dont les danseurs de butoh se rendaient, à sa demande, dans les clubs tokyoïtes pour récolter de l’argent. Au cœur du monde trivial de la chose qui s’achète et de l’art qui s’y donne, re-cerner par une simple décision esseulée l’espace d’un daïmon, la marque de chacun de nous qui vivons sur terre, inexplicablement uniques, et qui vous traverse en dansant.
Dancer of the year
chorégraphie, danse, musique, costumes Trajal Harrell
dramaturgie Sara Jansenproduction CauseCélèbre vzw
coproduction KunstenfestivaldesArts, Kanal – Centre Pompidou, Impulstanz Festival, Schauspielhaus Bochum, Bit Theatergarasjen, Festival d’Automne à Paris, Lafayette Anticipation, Museum Ludwig, Dampfzentrale Bern and Schauspielhaus Zürichdiffusion ART HAPPENS / Sarah De Ganck
DURÉE 1H
Théâtre de la Commune d’Aubervilliers
DU 21 AU 23 JANVIER 2022
VEN À 20H30, SAM À 18H, DIM À 16H
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