Jean-Jacques Rousseau est considéré comme un des théoriciens de la démocratie. Partout, des rues, des écoles portent son nom. En 2012, le trois centième anniversaire de sa naissance fut fêté en France et en Suisse. En 2019, on a vu, lors du mouvement des Gilets jaunes, son nom apparaître dans divers articles de presse. En 2O2O, ses prises de positions sur l’origine des inégalités étaient dans les sujets du bac littéraire.
Mais quelle a été la jeunesse de cet homme dont la pensée nous éclaire encore aujourd’hui ? « Rousseau et Jean-Jacques » s’inspire des Confessions pour raconter les 20 premières années de lavie du célèbre philosophe : une suite d’aventures, de rencontres ; un voyage dans toutes les sphères de la société ; un parcours initiatique sur le plan social, intellectuel et amoureux.
Cette enfance difficile, jalonnée d’erreurs et d’expériences a forgé une âme hostile à toute domination et injustice. Sa mère mourut en le mettant au monde. Son père, artisan et homme volage, l’a abandonné. Dès lors, son éducation fut livrée aux hasards des rencontres, les pires comme les meilleures.
Le voilà apprenti sous la férule d’un artisan brutal qui, en très peu de temps a terni tout l’éclat de sa jeunesse. Puis laquais dans une maison aristocratique, où il découvrit la véritable domination d’un pouvoir qui se base sur les origines sociales et ne lui permit jamais de paraître autre chose qu’un larbin…
Mais le spectacle ne se veut pas la simple chronique d’une jeunesse. Il trouve sa place dans une œuvre globale et montre les aspects les plus marquants de la personnalité de Jean Jacques, son projet littéraire. Il propose de s’interroger sur les relations entre certains épisodes de son enfance et les idées qu’il a pu défendre en tant que philosophe.
La présence de Rousseau/narrateur confrontée à l’enfant/marionnette met en jeu ces allers et retours entre le récit et la réflexion. Ce conflit perpétuel entre l’ange et le démon. Il s’agit de déterminer à partir de quel moment l’enfant casse sa marionnette et devient un adulte possédant son libre arbitre, un contrat social, qui lui permettra de s’épanouir dans une société épanouie. Telle fut la rude quête de Jean-Jacques pour devenir Rousseau.
Marjorie Nakache
Rousseau et Jean-Jacques
Adaptation d’après Les Confessions de Jean-Jacques Rousseau : Xavier MarcheschiMise en scène : Marjorie Nakache
Avec : Sandrine Furrer, Martine Palmer, Xavier Marcheschi et Sonja Mazouz
Scénographie et marionnettes : Einat Landais
Réalisation décor : Jérémie Legroux et Sébastien Baille
Réalisation marionnettes et accessoires : Julia Diehl, Cerise Guyon et Einat Landais
Costumes : Nadia Rémond
Lumière : Hervé Janlin
Régisseurs : Bartolo Filippone et Nouma Pagnierdu 9 au 16 mars 2023
au Théâtre Studio de StainsLe 21 mars 23 à Castelnaul-le-Lez
Les 23, 24 Mars à Villeneuve sur Lot
Le 26 mars à La Briqueterie de Montmorency
Le 30 Mars au Théâtre du Blanc Mesnil
Le 6 Avril au Théâtre de Brunoy
le 14 Avril à la salle Georges Brassens de Villiers sur Marne
30 Mai et 1er Juin au théâtre Mouffetard dans le cadre de la 11ème BIAM
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