Il y a quelque temps, je suis tombée par hasard sur le livre du Canadien Dany Laferrière, dont le titre était Je suis un écrivain japonais. Pendant très longtemps j’ai pensé à ce livre, ou plus exactement à son titre, car j’aimais la revendication absurde qu’il portait mais aussi l’ensemble des questions qu’il soulevait. Je ne suis jamais allée au Japon, mais depuis plusieurs mois je lis des textes sur le théâtre japonais et dès que je rencontre une personne qui a vu du no, du kabuki ou du bunraku, je l’interroge et lui demande de me décrire ce qu’elle a vu. Je veux faire une pièce à partir de ce fantasme que je construis au fur et à mesure de mes lectures, de mes rencontres. Je me fais par l’entremise de ces documents une idée de ce qu’est ce théâtre, sur sa différence avec le théâtre que je connais et je veux construire une pièce à partir de cela, sur ce que j’en ai imaginé, sur ce que j’ai fantasmé. Je fantasme donc depuis plusieurs mois ce théâtre japonais, je ne veux pas me rendre au Japon pour en voir, mais continuer à chercher ce qu’il est, à travers ces anecdotes, ces lectures. Faire un projet, donc, à partir de ces multiples descriptions, ne pas voir d’image mais plutôt extrapoler à partir de différents récits : mémoire orale, textes théoriques, exposés, descriptions…”Note d’intention de Fanny de Chaillé • avril 2010
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