Dans les Lettres Persanes, Montesquieu mettait à bas avec humour les clichés de nos visions « occidentales » et ce à travers le regard de dames Persanes en villégiature parmi nous. Dans Stupeur et tremblements, Amélie Nothomb, elle aussi remet les « pendules à l’heure » sur les occidentaux.
Non ! Et non ! Stupeur et tremblements n’est pas une attaque, ni un jugement de valeur des us et coutumes et de la façon de vivre des japonais. C’est au contraire une vision humble, drôle et intelligente d’une jeune femme confrontée à un monde nouveau. Le message pourrait-être :
Observons bien, écoutons bien, avant de juger hâtivement l’Autre. C’est ce que nous avons essayé de faire en portant les mots de Nothomb à la scène. C’est elle-même qui dit : « L’instant n’est rien. Ta vie n’est rien. Aucune durée ne compte qui soit inférieur à dix mille ans. »
C’est avec un immense bonheur et une grande excitation que nous avons plongé dans le torrent narratif d’Amélie Nothomb. Et comme des milliers de gouttes d’eau revigorantes, ses sensations et ses images nous ont fait glousser de joie. N’a t’elle pas dit elle même que devant une bonne table, elle pouvait glousser de plaisir ? Amélie Nothomb possède une réelle langue et quand il y a langue c’est que le théâtre n’est pas loin.
Le mot de Nothomb est fort, grave, sensuel, intelligent, dérisoire, douloureux, il suffit de l’envoyer, de le laisser voler au dessus du monde du public et il délivrera tout ce qui est en lui. Extrait de la note d’intention de Layla Metssitane
Stupeur et tremblements
D’Amélie Nothomb
adaptation / mise en scène / interprétation
LayLa Metssitane
La Compagnie Théâtre des Hommes
Du vendredi 18 mars au dimanche 15 mai 2011 inclus.
du mardi au samedi à 19 h / dimanche à 15 h
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