Cette pièce du collectif des Sans Cou a été créée en 2011 au Théâtre de l’Atalante. On y retrouve toute la fougue et l’énergie de ce collectif inventif. Après avoir présenté deux textes, Rêves de Wajdi Mouawad et Hamlet de Shakespeare, le collectif les sans cou revient à l’essence même de sa démarche pour sa septième création: proposer du théâtre en mouvement, à partir de fragments de textes et de moments d’improvisation. On les adore.
Dispersés dans la salle, les comédiens attendent sagement que le public s’installe. Romain Cottard interpelle l’assistance. Qui veut parler en premier ? Qui a quelque chose à dire ? On aurait envie de briser le silence et se lancer dans un impromptu. Pour cette nouvelle création, le collectif s’est étoffé. De nouveaux comédiens les ont rejoints. Eléonore Jonquez Simon, formée au cours Florent et à l’école Claude Mathieu, qui se fond parfaitement dans le groupe. Mais aussi un comédien de renom, Frédéric Van den Driessche venu jouer avec les potes de sa fille, Esther. La vedette des feuilletons et séries télévisées (notamment Louis Page) est au diapason dans le rôle du patriarche familial, sorte de chef de troupe qui surveille ses enfants.
Autour ce matériau théâtral, le collectif a bâti l’histoire d’un homme, jeune, qui apprend qu’une maladie ne lui laisse que quelques jours à vivre. Sa femme, danseuse professionnelle est à l’étranger. Elle est enceinte. Pendant les trois jours qui le séparent de la mort il va réunir sa famille, ses amis. Cet homme (Paul Jeanson) a été élevé par un oncle (Frédéric Van den Driessche), il a plusieurs frères, dont une vedette de la télé (Clément Aubert).
A partir de cette histoire, le collectif invente des scènes qui traversent tous les genres du burlesque, à la tragédie shakespearienne, en passant par le vaudeville. Ils inventent. On sent que jour après jour la mise en scène va évoluer. « Pourquoi nous ennuyons nous au théâtre parce que nous voyons quelque chose de mort« , explique le collectif. Le processus de répétition du même spectacle tous les soirs y est pour beaucoup. « Nous allons rechercher un théâtre en mouvement, la vie. »
On a vu le spectacle en 2011 déjà lors de la création à l’Atalante, il a du murir et se resserrer. « Nous voulons un théâtre en mouvement, un théâtre de l’inattendu, un théâtre en rupture, incontrôlable, un théâtre vivant ! », explique le collectif. Et c’est réussi.
Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
J’ai couru comme dans un rêve
Mise en scène
Igor Mendjisky
Texte
Création Collective
Costumes
May Katrem
Lumières
Thibault Joulié
Composition et Musique Live
Romain Joutard
Chorégraphie
Esther Van den Driessche
avec Éléonore Joncquez ou Raphaèle Bouchard, Esther Van Den Driessche, Clément Aubert, Igor Mendjisky ou Romain Cottard, Paul Jeanson, Arnaud Pfeiffer, Frédéric Van Den Driessche
Administration
Emilie Aubert
Production : Compagnie Les Sans Cou avec le soutien d’ACME, l’aide du Théâtre de l’Atalante, du JTN, de la Mairie de Paris, de l’ADAMI et du Studio-Théâtre d’Asnières. Repris en avril 2013 au TGP-CDN de Saint-Denis (Production TGP). La compagnie les Sans Cou bénéficie en 2013 de l’aide à la reprise d’ARCADI. Le texte est publié aux éditions Archimbaud Éditeur et Riveneuve Éditions. © photo : Anne Nordman
durée 2h15 avec entracteLe Monfort
du 24 janv. au 4 fév. 2017
du mardi au samedi à 20h30
grande salle
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